Le Gabon, qui n’est pas toujours parvenu à éviter des interruptions de fourniture en médicaments antirétroviraux (ARV) à ses malades, vient de répondre favorablement à la sollicitation d’un prêt émis par la République de Guinée équatoriale qui semble faire face ces derniers temps à une baisse de ses stocks.
Alors qu’est actuellement commémoré le 41e anniversaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à Malabo, le président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, est arrivé jeudi en fin d’après-midi dans la capitale équato-guinéenne avec une bonne nouvelle. Son pays accepte de soutenir la République de Guinée équatoriale dans sa lutte contre le VIH/Sida et les autres maladies infectieuses et sexuellement transmissibles. Peu avant son envol, le Conseil des ministres qu’il a présidé a en effet validé un prêt d’antirétroviraux à ce pays frère.
Le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo semble faire face depuis quelque temps à une difficulté d’approvisionnement en produits. Une situation qui a poussé son gouvernement, par l’entremise du ministère de la Santé et de la Protection sociale, via la direction générale de la Coordination et de la Lutte contre les MST, le VIH/Sida, la tuberculose et l’hépatite virale B, à solliciter un prêt d’antirétroviraux de la part de notre pays. C’est le ministre gabonais de la Santé, Pr Adrien Mougougou, qui a présenté au Conseil des ministres la préoccupation de son homologue équato-guinéen.
Comme le Gabon, la Guinée équatoriale a choisi depuis plusieurs années de rendre gratuit l’accès aux ARV pour les malades. Comme le Gabon, ce pays est régulièrement confronté à des interruptions d’approvisionnement, mettant ainsi en danger des milliers de malades pour ce qui est du Gabon. Espérons dès lors que ce prêt ne portera pas atteinte à la quantité des stocks à Libreville. Au ministère de la Santé, une source, indique qu’il s’agit d’un mécanisme habituel entre États auquel notre pays a lui aussi déjà eu recours.