Les villes secondaires du Gabon font face à une insuffisance criarde d’éclairage des lieux publics, Omboué est sous le poids d’une obscurité qui laisse transparaître une peur chez le visiteur.
194 km2, la jeune commune d’Omboué, au centre ouest de l’Ogooué-Maritime, compte 4 quartiers (Orosseno, Ossawa, Tout Long et Essonguendjana encore appelé Cacher-corps) est devant une réclame permanente : l’insuffisance d’éclairage public. La population est relative faible, 1452 habitants. A la tombée de la nuit, la ville est dans une obscurité décourageante pour le nouvel arrivant. « Ici c’est le noir tous les jours » confie François A. En effet, il n’est pas question d’une coupure d’électricité, mais plutôt d’une absence de lampadaires.
1996, Omboué change de statut administratif, cette préfecture devient une commune de plein exercice. En 1999, la ville établit une coopération avec le Conseil général de la Seine Saint Denis (France), aujourd’hui il est difficile de déceler les avantages de ce partenariat pour le grand nombre. Le développement piétine, parmi les attentes des populations, il y a le problème de l’éclairage public. Au regard des manquements de certaines infrastructures, il est hasardeux de dire que cette commune s’infiltre peu à peu vers le plan stratégique de développement de la vision globale 2015-2025 d’un Gabon émergent. « Nous attendons beaucoup de la décentralisation » planifie un acteur local en matière de développement, Jean Remy Nkombé.
La décentralisation est en route au Gabon, c’est une porte vers des changements envisagés aussi bien par les collectivités locales que par les administrés. Le budget de la commune d’Omboué est jugé maigre, il se chiffre à moins de 100 millions de cfa (fonctionnement et investissements). « Nous sommes à la recherche des partenaires pour nous accompagner dans nos projets » souligne l’édile de la ville, Joseph Aregagano. L’amélioration des conditions de vie des populations est encore dans les tiroirs des nouvelles autorités municipales pour coller au PSGE.
Omboué n'est pas la seule ville du Gabon à être dans une telle situation. Libreville, la capitale, plonge lentement dans les ténèbres. Production insuffisante d'énergie ou incapacité de la municpalité à entretenir le réseau d'éclairage public ou encore à payer les factures? La question demeure alors que les agressions se font récurrentes dans les zones non éclairées.