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Gabon -Guinée équatoriale – Conflit frontalier : Les îles Mbanié, Cocotiers et Conga querellées devant la Cour Internationale de Justice
Publié le lundi 7 octobre 2024  |  InfosGabon
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© Autre presse par DR
La délégation gabonaise devant la Cour Internationale de Justice à la Haye
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Libreville – Les agents de l’Etat gabonais ont plaidé du lundi à vendredi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) à la Haye dans le conflit frontalier qui oppose le Gabon à son voisin la Guinée équatoriale.

L’affaire Mbanié a refait surface à la Cour Internationale de Justice. Depuis lundi dernier, le procès est ouvert à la Haye où les agents de l’Etat gabonais ont plaidé devant les juges pour défendre les intérêts de l’Etat face à la Guinée équatoriale. La délégation conduite par le ministre des affaires étrangères, Regis Onanga Ndiaye et son collègue de la justice, Paul-Marie Gondjout, est composée de deux juristes et experts de ce dossier.

Il s’agit du Pr Guy Rossatanga-Rignault et Marie Madeleine Mborantsuo, deux agents de l’Etat qui ont démontré tour à tour dans leurs plaidoiries, arguments à l’appui, que les ïles Mbanié, Cocotiers et Conga appartiennent au Gabon, au titre d’une convention.

Pour Mme Mborantsuo, ce différend a déjà été réglé par les deux parties à travers la signature de la Convention de Bata en 1974 qui atteste la légitimité du Gabon sur ces îles.

“A l’issue de la troisième de ces réunions, tenue à Bata, les deux chefs d’État ont signé, le 12 septembre 1974, la Convention délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée équatoriale et du Gabon, que nos contradicteurs s’obstinent, de façon peut-être un peu puérile, à ne pas appeler par son nom”, a expliqué l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon sûre des éléments en sa possession.

Et d’ajouter : “Cela est tellement vrai qu’après avoir signé la Convention, le président équato-guinéen, Macías Nguema, a exprimé des regrets sur certains de ses aspects, reconnaissant du même coup et son existence et sa signification”.

Abordant dans le même sens, Pr Guy Rossatanga-Rignault a balayé d’un revers de la main les allégations des conseils de la Guinée équatoriale avant de répondre à la question du juge Peter Tomka qui voulait savoir pourquoi ce Traité n’avait jamais été évoqué par le Gabon devant la partie adverse de 1985 à 2003 ? Les réalités africaines seraient, selon lui, une des réponses à cette interrogation.

“je pense pouvoir dire ici que pour des raisons de politique intérieure propre à la Guinée équatoriale, raisons qui ont été du reste effleurées lors du premier tour des plaidoiries du Gabon, il n’était et il n’est toujours pas bon d’évoquer la Convention de Bata en Guinée équatoriale”, a -t-il expliqué.

Avant de poursuivre : “Les réalités, traditions et usages propres au continent qui n’ont pas disparu avec l’économie, l’industrialisation et encore moins l’internet”.

La réponse, il faut également la trouver dans la vision de l’homme de paix qu’a incarné le président Omar Bongo Ondimba qui avait donné des orientations aux représentants du Gabon. “Ne pas rappeler en permanence la Convention de Bata afin de ne pas frustrer l’autre partie”.

Des éléments qui, associés aux arguments d’autres juristes qui accompagnent le Gabon dans ce dossier, devront éclairer la religion des juges de la Cour Internationale de Justice pour statuer sur ce conflit de voisinage entre deux pays africains colonisés par la France et l’Espagne et frappés par les problèmes d’archivages des documents et autres données.

Signalons que si le Gabon s’en sort de cette bataille avec des preuves, c’est grâce aux archives que le président Omar Bongo Ondimba avait mis en copie à l’Ambassadeur de France de l’époque.
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