Cinq ans après la création de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), les établissements de microfinance (EMF) de la sous-région peinent toujours à s’y intégrer. Cette situation limite leur capacité à mobiliser des fonds essentiels pour financer l’économie régionale, comme l’ont souligné des experts lors d’un séminaire organisé à Douala, le 26 septembre 2024, par Kori Asset Management, un gestionnaire d’actifs.
Selon les données de la Bvmac, environ 14 000 milliards de FCFA de capitaux inactifs sont disponibles dans la Cemac, mais restent sous-utilisés. « Une trésorerie qui, si elle était efficacement orientée vers les marchés, aurait pu dynamiser et accélérer le développement sous-régional grâce aux mécanismes d’endettement », estime Patrick Fomethe, directeur général de Kori Asset Management.
Réticences
Les EMF évoquent plusieurs raisons pour justifier leur réticence à entrer en bourse. Parmi celles-ci, figurent le manque d’information, la complexité du processus, ainsi que des exigences de conformité jugées trop élevées. De plus, le coût de l'introduction en bourse est souvent prohibitif, nécessitant des ressources importantes pour couvrir les frais des intermédiaires et prestataires, tels que les agences de marketing, les experts-comptables et les conseillers financiers.... suite de l'article sur Autre presse