Le Ministère gabonais de l’Intérieur et de la Sécurité en sa qualité de garant de l’ordre public a publié dimanche soir un communiqué très alarmant laissant craindre les prémices d’une conspiration funeste dans la perspective des élections prévues pour mettre fin à la transition politique entamée depuis le coup d’Etat du 30 août 2023.
Le ministère « constate le foisonnement, ces derniers temps, de discours et initiatives visant à semer le trouble dans la préparation et le déroulement des élections attendues et appelées de tous leurs vœux par les Gabonaises et les Gabonais », affirme le communiqué.
« Ces initiatives, qui ne sont pas sans rappeler les prémices d’une conspiration funeste et les spasmes d’une trajectoire tragique prise sous d’autres cieux, sont suffisamment graves pour que leurs auteurs en mesurent la portée », s’alarme le ministère de l’Intérieur.
Le rappelle que pour le moment, le peuple gabonais aspire à un retour serein à l’ordre constitutionnel, dont le chronogramme se décline, au demeurant, avec succès (organisation du Dialogue National Inclusif, rédaction d’un projet de Constitution, examen dudit projet par une Assemblée constituante).
En conséquence, « le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité met en garde tous ceux qui voudraient perturber la bonne tenue du Référendum et le fonctionnement serein des Institutions mises en place depuis le 30 août 2023 par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) ».
« Invitation leur est faite d’éviter tout discours de haine et de division, constitutif d’un trouble à l’ordre public pour lequel ils seront entièrement tenus responsables, et d’attendre sereinement l’ouverture de la campagne électorale au cours de laquelle ils pourront aisément exprimer leurs opinions et laisser les populations gabonaises décider librement de leur choix », conclu le texte signé du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault.
Le Ministère qui dit « compter sur le sens civique et patriotique de tous et de chacun », ne donne aucun exemple des faits à l’origine de ce communiqué qui suscite la peur.