LIBREVILLE, Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, a ouvert ce jeudi 26 septembre à Libreville et au nom de son collègue de l’Economie et des participations, Mays Mouissi, les travaux de la 21ème Plénière de la Commission Technique du Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC), a-t-on appris.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Justice a souhaité que les présentes assises inscrivent pleinement le GABAC dans les enjeux du moment en matière d’accompagnement des Etats pour la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Cette lutte étant transnationale a souligné Paul-Marie Gondjout, « son efficacité implique une synergie avec le Groupe d’Action Financière (GAFI) ainsi que d’autres régions du monde engagées dans la lutte contre ces fléaux des temps modernes ».
Institution spécialisée de la Commission Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) en charge de la promotion de normes, instruments et standards de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, le GABAC a également pour mission, entre autres, l’assistance aux états membres dans leurs politiques anti- blanchiment et la coopération avec les structures qui œuvrent dans le même domaine à travers le monde.
Tout en reconnaissant que des efforts ont déjà été consentis par les Etats avec la mise en place du GABAC et des dispositifs de lutte dans les Etats, le Ministre de la Justice, a dit vouloir que « notre juridiction ne se limite pas seulement à mettre en place des dispositifs de lutte, mais, elle doit également s’assurer du bon fonctionnement et de l’efficacité de ces derniers ».
« Alors que les moyens de lutte de nos Etats demeurent faibles selon les évaluations qui ont été faites, nous devons plus que jamais renforcer les dispositifs d’action du GABAC et ceux également des pays membres. Cette prise de conscience doit pouvoir nous amener, tous, à adapter le fonctionnement du GABAC et des différents acteurs étatiques impliqués dans cette lutte »
« C’est à ce prix que le GABAC et les pays de notre juridiction, maillon d’une même chaîne, pourront s’inscrire pleinement dans les enjeux du moment relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme » a rappelé le Garde des Sceaux avant de souhaité que les présentes assises s’inscrivent dans la recherche de l’efficacité à tous les niveaux de la lutte et la quête de la cohésion entre acteurs pertinents de la juridiction du GABAC.
Le GABAC compte en son sein les Ministres en charge des Finances, de la Justice, de l’Intérieur et de la Sécurité du Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, le Président de la Commission de la CEMAC, le Secrétaire Général de la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC), le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), le Gouverneur de la Banque Centrale de la République Démocratique du Congo (BCC) et le Président du Comité des Chefs de Police d’Afrique Centrale) (CCPAC).