En mission de validation à Libreville depuis le 17 septembre, le secrétariat international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a échangé ce mercredi 18 septembre avec le ministre des Mines, Gilles Nembe. Les échanges ont porté sur le soutien du membre du gouvernement à la mise en œuvre de l’ITIE au Gabon et sa détermination à voir le pays progresser dans la transparence et la bonne gouvernance du secteur extractif.
Afin d’évaluer les progrès du Gabon face à la norme de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), une mission du secrétariat international de cette organisation, s’est entretenue ce mercredi 18 septembre 2024 à Libreville avec le ministre gabonais des Mines, Gilles Nembe. Conduite par son directeur de la région Amérique latine et caraïbéenne, Esteban Mantera M., cette mission de validation du Gabon est venue discuter «afin de voir dans quelle mesure le ministère des Mines peut soutenir la mise en œuvre de l’ITIE au Gabon et progresser dans la transparence et la bonne gouvernance du secteur extractif», a-t-il déclaré à sa sortie d’audience.
Selon le chef de mission, le ministre Gilles Nembe a réaffirmé son soutien et son attachement à la transparence dans le secteur minier, conformément aux instructions du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui insiste sur trois choses importantes, gages du progrès de notre pays : l’unité, la transparence et le respect.
«Nous avons également pu échanger avec lui sur les challenges et les difficultés auxquels pouvait faire face le Gabon de par la situation politique et par la situation extractive en général. Un point important que le ministre a noté, était son attachement à la communication des informations avec l’ensemble des citoyens notamment avec les populations locales, quelque chose qui tient à cœur l’ITIE», a fait savoir Esteban Mantera M. avant de poursuivre : «Je pense que les vues entre le secrétariat international et le ministère des Mines sont assez alignées en ce qui concerne la progression du Gabon concernant la divulgation de l’information au sens large dans le secteur extractif allant des contrats aux dépenses sociales et environnementales à destination de la population du Gabon».
Les deux piliers servant à l’évaluation du Gabon, apprend-on, sont bien sur l’analyse de la documentation fournie par le pays et les consultations que le secrétariat international tient actuellement avec les parties prenantes, la société civile, mais également les acteurs du gouvernement et les acteurs de l’industrie. Dans ces consultations, tous les sujets sont abordés, de la participation des parties prenantes jusqu’à l’impact que peut avoir la mise en œuvre de l’ITIE dans le pays en passant par la transparence des informations dans le secteur extractif.
Au terme de cette mission, un rapport sera préparé de validation et communiqué au pays qui aura l’occasion de fournir ses commentaires et ses retours sur ce rapport. «À l’issue de cette navette, le rapport sera finalisé et communiqué au conseil d’administration de l’ITIE qui rentra alors sa décision courant 2025», a précisé Esteban Mantera M. Cette mission de la validation du Gabon se tiendra jusqu’au 19 septembre prochain et a pour but de dresser un état des lieux des progrès du pays dans la transparence et la bonne gouvernance du secteur extractif depuis sa réintégration en 2021.