Libreville – Dans sa dynamique d’assainissement des finances publiques, la Primature gabonaise a précisé dans un communiqué, daté du 14 septembre dernier, que « plus de 13 mille agents publics en situation d’abandon de poste » vont être mis sous bons de caisse à la fin du mois en cours. Cette décision fait suite au dernier recensement des agents publics, pour lequel des milliers de fonctionnaires supposés n’ont pas répondu présents.
« (…) Il est apparu après audit qu’un peu plus de 13 000 agents publics sont en situation d’abandon manifeste de leurs postes et continuent à percevoir indûment leur traitement chaque fin de mois. En conséquence, et en conformité avec le principe d’équité d’une bonne administration, le Premier ministre, premier responsable de l’administration, a décidé de la mise sous bon de caisse de ces agents à partir de ce mois de septembre 2024, pour clarification », explique la note de la primature.
Aller au bout de la procédure
La problématique des fonctionnaires fantômes reste préoccupante au Gabon, avec des répercussions importantes sur les finances publiques et l’efficacité de l’administration. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics essaient des réformes pour lutter contre ce phénomène.
L’opinion publique souhaite que, cette fois-ci, le problème soit traité en profondeur, en écartant définitivement ces inexistants, et en mettant les auteurs de ces détournements face à leurs responsabilités.
En 2008, le gouvernement du régime déchu le 30 août 2023 avait déjà opéré un recensement biométrique qui avait fini par révélé un surplus de 11 000 agents publics. Les concernés n’avaient jamais vraiment été inquiétés.