Lors d’une interview accordée à Radio 9 le 30 août 2024, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, dernier ministre de la Santé sous Ali Bongo Ondimba, a exprimé son soutien aux actions du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Il a également encouragé les populations à voter « Oui » au référendum à venir, afin de permettre au président Oligui Nguéma de poursuivre ses réformes économiques et sociales.
« Le 30 août 2023, pour beaucoup de Gabonais, a été perçu comme une libération, tandis que pour nous, membres du gouvernement de l’époque, ce fut un coup dur à encaisser[…] on constate que le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, porte un projet ambitieux pour le Gabon, tant sur le plan infrastructurel, économique que social », a déclaré le Dr Guy Patrick Obiang Ndong. Et d’ajouter: « Après un an, il est évident que ce changement était nécessaire pour insuffler une nouvelle dynamique, touchant l’ensemble de la population. Aujourd’hui, il est indéniable que le pays connaît une transformation positive, largement appréciée par le peuple».
Interrogé sur les raisons qui ont empêché le gouvernement déchu de faire autant que le CTRI, l’ex-ministre a répondu sans détour : « L’action ». « Nous avions des réflexions pertinentes et des projets solides, mais il manquait cette capacité à passer à l’acte. Le président de la Transition, qui faisait partie de notre équipe, a mis fin à cette inertie. D’où le terme « Coup de libération ». Il s’agissait de libérer les énergies positives pour que les actions soient réalisées, de sortir le Gabon de cette nonchalance politique et administrative qui nous paralysait», a-t-il fait savoir.
Quant aux accusations de détournement de fonds durant la crise de la Covid-19, voire sur d’autres projets, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong a fermement nié ces allégations : « J’ai été surpris de voir circuler ces rumeurs sur les réseaux sociaux et dans les médias. Je n’ai jamais été impliqué dans la gestion financière du COPIL (Comité de Pilotage contre la COVID-I9 NDLR). Mon rôle se limitait à l’aspect technique. Ces accusations sont le résultat de la délation et de la jalousie. Il est important de comprendre que le porte-parole d’une entité n’est pas responsable de la gestion financière ou des décisions administratives», a-t-il dit.
Le 30 août 2023, le régime d’Ali Bongo Ondimba, auquel appartenait Guy-Patrick Obiang en qualité de membre du gouvernement, a été renversé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce coup de force a mis fin à 14 ans de pouvoir d’Ali Bongo et a marqué le début d’une période de transition militaire.