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Natation : « Adam Girard De Langlade Mpali s’entraîne dans un bassin de restaurant à Libreville » (Stéphane Soami Mabiala)
Publié le mardi 3 septembre 2024  |  Agence Gabonaise de Presse
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Libreville- Le président de la Fédération gabonaise de natation (Fegana), Stéphane Soami Mabiala, est revenu sur la prestation des deux nageurs gabonais lors des Jeux Olympiques de Paris et a également présenté les projets à venir de la Fédération.

AGP : Votre fédération est l’une des dernières nées au Gabon. Comment se porte-t-elle?

Stephane Soami Mabiala : « La Fédération gabonaise de natation est en pleine mutation. Avec à sa tête des ouvriers de différents profils, elle a pour ambition de s’imposer comme le véritable fer de lance du sport durable au Gabon ».

Peut-on avoir quelques lignes de vos activités depuis votre arrivée à la tête de cette entité ?

« Si l’élection du 04 mai dernier a vu le nouveau bureau prendre le relais du remarquable travail opéré par l’équipe précédente, il a aussi décliné sa feuille de route axée sur la détection des talents, la planification des éléments phares pour positionner le Gabon comme hub africain de la nage en eau libre. La détection a permis de nous rapprocher et de sélectionner Noëllie Lacour, dont la prestation aux JO de Paris, dans une discipline assez disputée, a été étincelante, bien que non récompensée par une médaille. Sur l’événement, nous avons pris part aux côtés du Comité Olympique Gabonais au lancement du Fond d’investissement Olympic Capital le 27 juillet dernier à Paris. Nous avons par ailleurs présenté le projet Libreville Open Waters. Cet événement, une première du genre, a un double objectif : positionner le Gabon comme acteur majeur de la sauvegarde des écosystèmes aquatiques, et sensibiliser à la sauvegarde aquatique « .

Qu’est-ce qui explique que votre fédération ait du mal à augmenter son nombre de licenciés alors que dans l’arrière-pays, il existe un échantillon assez large de très bons jeunes nageurs ?

« Aussi paradoxal que cela puisse paraître, et au regard de l’absence des infrastructures publiques dédiées à l’apprentissage de la natation, le pays compte 3 ligues de natation et plus d’une dizaine de clubs, avec près d’une centaine d’adhérents. Doit-on s’en réjouir ? Ça dépend des objectifs fixés. Nous pensons qu’en augmentant le nombre de ligue de façon proportionnelle à l’augmentation du nombre des clubs, cela devrait créer une taille critique de nageurs et d’apprenants, et augmente ainsi nos chances de médailles en compétition. Mais le tout devrait s’accompagner d’une politique de formation de coachs, maîtres-nageurs, juges et officiels. Si certains pays se sont servis d’événements sportifs pour créer de l’émulation auprès des populations, nous voulons à travers le Libreville Open Waters, faire du Gabon une destination privilégiée des adeptes de la nage libre. Vendre la destination Gabon en un mot ».

Parlons à présent des Jeux Olympiques de Paris 2024. Comment avez-vous trouvé la prestation des deux nageurs gabonais, notamment Adam Girard de Langlade Mpali et Noélie Lacour ?

« Les athlètes qui ont dominé les différentes disciplines viennent de grandes nations du sport. Le sport y est conçu comme un business, avec un modèle économique et des investissements colossaux en infrastructures, formations, etc. Pour parler de performance, il faut un minimum de conditions. Par exemple un bassin olympique, pour ne citer que ça. Adam Girard de Langlade Mpali s’entraîne dans un bassin de restaurant situé dans le nord de Libreville, lorsqu’il a terminé son activité professionnelle avec un volume horaire en bassin assez faible. Dans de telles conditions, il était difficile d’opérer des prouesses, malgré les efforts financiers louables. Noëllie Lacour quant à elle vit et s’entraîne en France. Donc elle a la chance de bénéficier d’infrastructures de qualité. En témoigne sa première place lors de sa série. C’est d’ailleurs le seul éclat des athlètes gabonais ayant pris part aux JO, même si une certaine presse parle de fiasco.

Peut-on espérer mieux pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028

« Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour préserver. C’est une maxime de Guillaume d’Orange. Je crois que 2028, c’est aujourd’hui. Mais avant, il y a 2026 ».

JP/FE/FBEM
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