Les Sénateurs et les membres du Conseil Economique et Social (CES) se sont imprégnés de la nouvelle loi de finances rectificative pour l’exercice 2014. Au Sénat, les ministres Christian Magnagna du Budget et Christophe Akagha Mba de l’Economie ont expliqué les modifications apportées à cette loi lors du dernier conseil des ministres. Les membres du CES ont, quant à eux, scruté ce document, en relevant certaines incohérences.
Le projet de loi de finances rectificative comptant pour l’exercice 2014 était au menu des échanges au palais du Sénat et au Conseil Economique et Social (CES).
« La baisse de 2.954,6 milliards F CFA de la loi de finances 2014 est causée par les fluctuations des hypothèses macroéconomiques qui avaient présidé à l’élaboration de la loi de finances initiale. Aussi, la prise en compte du redéploiement des crédits qui nécessitait obligatoirement le remaniement du gouvernement du 28 janvier 2014, et l’adoption obligatoire du pacte social et sa mise en œuvre, sont les éléments qui ont permis cette révision de la loi de finances 2014 », a précisé le ministre du Budget.
Au CES, le regard porté sur ce projet de loi était tout autre. Les conseillers ont relevé une absence de pertinence dans l’argumentaire du gouvernement pour justifier cette baisse. Réunis en session extraordinaire, les membres du CES ont noté quelques incompréhensions entourant cette nouvelle loi.
« Il y a une confusion en référence à la loi initiale, surtout dans les projets transversaux, les arriérés de solde, les remboursements de la TVA, le financement de la nouvelle Prime d’Incitation à la Performance (PIP) etc… »
Au sortir de cette rencontre, les conseillers sont restés dubitatifs sur ce projet de loi qui devrait, malgré tout, être adopté dans les heures à venir par les députés et les sénateurs.