S’appuyant sur son expérience en tant qu’ancien acteur de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO, Juste Joris Tindy-Poaty dresse un bilan des initiatives gabonaises dans trois domaines clés : l’appropriation des programmes scientifiques internationaux, la mise en œuvre du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), et la contribution au Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique. Son analyse offre une perspective unique sur les réalisations passées du Gabon et propose des pistes concrètes pour consolider sa position diplomatique au sein de cette organisation internationale.
Considérant « que, les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix », l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), créée le 16 novembre 1945, à Londres, en Angleterre, s’est donnée pour objectif fondamental « de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples » (cf. article premier, alinéa 1 de son Acte constitutif).
Par-delà le Secrétariat (la direction générale et l’ensemble des fonctionnaires), la réalisation dudit objectif fondamental incombe, en réalité, à la communauté et à chacun des 194[1] Etats membres de l’UNESCO. C’est tout le sens du discours de politique générale que chaque chef de délégation est invité à prononcer, tous les deux ans, à la Conférence générale, assemblée générale des Etats membres. Par ce rituel imposé, chacun des Etats membres fait, en effet, le bilan des progrès réalisés, en son sein, en matière de promotion, de construction et de consolidation de la culture de la paix par l’éducation, les sciences humaines et sociales, les sciences exactes et naturelles, la culture, la communication et l’information. A l’occasion des discours de politique générale, il s’agit donc pour chacun des Etats membres de l’UNESCO de répondre à la question : quelle présence a été la mienne à l’UNESCO, tout au moins au cours du biennium qui s’achève ? Quelle contribution a été la mienne dans la réalisation des idéaux et des grands programmes de cette organisation commune ? Indépendamment des réalisations nationales, une présence à l’UNESCO, pour chacun des Etats membres, n’est véritablement significative qu’à travers une ou plusieurs initiatives de portée sous-régionale, régionale ou internationale.
A la veille de la 43ème session de la Conférence générale, qui pourrait (nous le souhaitons ardemment) confirmer l’élection d’un des nôtres, en la personne de l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, nous envisageons apporter ici quelques réponses, à la question suivante : quelle a été la présence du Gabon à l’UNESCO jusqu’à ce jour et quelle pourrait être cette présence au-delà ? C’est en qualité d’ancien acteur de la coopération de notre pays avec l’UNESCO que nous nous autorisons la présente contribution.
Sans être exhaustif et détaillé, notre propos mettra en relief la présence du Gabon à l’UNESCO en lien avec trois domaines : (i) l’appropriation nationale des programmes scientifiques internationaux de l’UNESCO ; (ii) les activités découlant de l’appropriation spécifique du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) et (iii) la contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix ».
L’appropriation nationale des programmes scientifiques internationaux de l’UNESCO
En 2013, tout au moins au niveau sous-régional, le Gabon s’est honorablement distingué par la constitution et la mise en place, par décision ministérielle du Président de la Commission nationale pour l’UNESCO, le Ministre en charge de l’Education nationale, de dix comités nationaux des programmes scientifiques internationaux et/ou intergouvernementaux de l’UNESCO, à savoir : (1) le Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) ; (2) le Programme Gestion des Transformations Sociales (MOST) ; (3) le Programme International relatif aux Sciences Fondamentales (PISF) ; (4) le Programme Information pour Tous (PIPT) ; (5) le Programme Mémoire du Monde ; (6) la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) ; (7) le Programme Hydrologique International (PHI) ; (8) le Programme International de Géosciences (PICG) ; (9) le Comité Intergouvernemental pour l’Education et le Sport (CIGEPS) ; (10) et le Programme International pour le Développement de la Communication (PIDC). Ces différents programmes sont des réseaux qui regroupent et réunissent, à intervalle régulier, des universitaires et experts des Etats membres de l’UNESCO, pour ne pas dire du monde entier. Constitué d’universitaires et d’experts gabonais, chacun des dix comités nationaux est depuis présidé par un spécialiste du thème porté par le programme y relatif.
En créant ces comités en tant qu’organes nationaux d’expertise scientifique, l’objectif était de permettre, d’une part, à notre pays d’être représenté, dans ces différents réseaux scientifiques internationaux ou intergouvernementaux de l’UNESCO, par nos universitaires et experts les mieux qualifiés ; et, d’autre part, de renforcer la Commission nationale pour l’UNESCO, tutelle desdits comités, dans son rôle d’organe national de conseil en matière d’élaboration et de mise en œuvre de politiques publiques dans les domaines de compétence de l’UNESCO.
S’ils ont vocation à être représenté par des comités nationaux dans chacun des Etats membres de l’Organisation, les différents programmes scientifiques internationaux ou intergouvernementaux de l’UNESCO sont gérés, à l’échelle internationale, par des organes directeurs dont le renouvellement se fait régulièrement à l’occasion, et en marge, de chaque session de la Conférence générale. La constitution des dix comités nationaux avait également pour objectif de préparer l’élection, à terme, d’un compatriote ou des plusieurs compatriotes dans l’un ou plusieurs des organes directeurs de ces programmes scientifiques internationaux ou intergouvernementaux. Ces comités nationaux des programmes scientifiques internationaux ou intergouvernementaux de l’UNESCO ont, en conséquence, clairement vocation à concourir à l’action diplomatique scientifique, et donc à la présence, du Gabon à l’UNESCO.
L’appropriation spécifique du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST)
Créé en 1994, le programme MOST de l’UNESCO a vocation, tout en promouvant et en développant la recherche comparative internationale pertinente pour l’élaboration des politiques publiques, d’apporter un soutien aux États membres de l’Organisation dans l’amélioration des processus de prise de décisions, à travers une interface renforcée entre la recherche, notamment en sciences sociales, et les politiques publiques.
Le Gabon a été le premier pays de la sous-région d’Afrique centrale à se doter d’un comité national MOST. Depuis sa création, ce comité a été associé à diverses activités au nombre desquelles : l’organisation, du 10 au 13 juillet 2017, d’une école MOST (atelier de renforcement de capacités) et la tenue, le 30 septembre 2020, d’un Forum en ligne des Ministres en charge du développement social des pays de l’Afrique centrale.
L’organisation de cette première école MOST (dans la sous-région) participait de la mise en œuvre d’une convention de partenariat, signée en décembre 2016 avec le soutien du Bureau de l’UNESCO de Libreville, entre le Ministère du développement social et familial, de la prévoyance sociale et de la solidarité nationale et le Comité national MOST. Le thème portait sur la « Méthodologie d’élaboration, de pilotage et d’évaluation des politiques sociales et inclusives ». Financée par l’UNESCO, cette école MOST avait permis de former 40 personnes (agents de l’Etat, universitaires et membres de la société civile) afin de constituer ainsi, à la longue, une masse critique de professionnels qualifiés pouvant aider au renforcement de l’interface recherche-politique publique et d’une culture de la conception de politiques publiques fondées sur la prospective et sur des données factuelles et scientifiques, en phase avec l’ambition de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025, entre autres, par le renforcement de la qualité du capital humain et le partage équitable des fruits de la croissance.
Le comité national MOST a été, par ailleurs, une cheville-ouvrière dans les préparatifs et la tenue du second Forum MOST des Ministres en charge du développement social de la sous-région, initiative conjointe du Gouvernement de la République gabonaise, de l’UNESCO et de la CEEAC sur le thème « Le défi de la pauvreté en Afrique centrale : quel impact de la pandémie de la COVID-19 et quelles stratégies ? » Le principal résultat de ce forum a été l’approbation d’un projet d’élaboration et de mise en œuvre d’un programme sous-régional de lutte contre la pauvreté dans la perspective des Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union africaine.
En étant le principal initiateur et artisan de ce forum, dont l’objectif était d’encourager, dans les pays d’Afrique centrale, une synergie renforcée entre les politiques publiques et la recherche en sciences sociales pour répondre au défi de la pauvreté, amplifié par l’impact de la pandémie de la COVID-19, le Gabon a accru sa présence et son influence diplomatiques non seulement à l’UNESCO, mais également à la CEEAC. Dans le cadre de l’UNESCO, l’initiative gabonaise de ce forum, dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 et de son impact sur la pauvreté et le développement humain, avait été saluée comme précurseur en la matière. Du point de vue de ses acquis, le forum était appelé, en conséquence, à servir d’expérience et de bonne pratique qui inspirerait incontestablement l’UNESCO, dans l’ensemble de son cycle de consultation, avec les ministres du développement social du monde, sur les réponses aux défis post-pandémiques. Dans le cadre de la CEEAC, le forum s’inscrivait dans le cadre de la réforme de cette institution conduite par le présidence gabonaise. Par son résultat qui était l’adoption d’un projet de Programme sous-régional de lutte contre la pauvreté dans la perspective des Agendas 2030 et 2063, le forum (et le Gabon qui en était l’initiateur) offrait à la nouvelle Commission de la CEEAC l’occasion de s’approprier et d’inscrire dans son plan de travail une action décisive.
La contribution nationale à la mise en œuvre du « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix »
Conçu dans le but d’appeler à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » a été adopté à l’issue du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix », organisé conjointement avec le Gouvernement angolais, l’UNESCO et l’Union africaine, à Luanda (Angola), du 26 au 28 mars 2013. L’objectif de ce forum, qui a fini par se muer en une Biennale de la culture de la paix[2], était « de s’appuyer sur les sources d’inspiration et sur le potentiel des ressources culturelles, naturelles et humaines du continent pour identifier des pistes d’action concrètes permettant de construire une paix durable, entendue comme pierre angulaire du développement endogène et du panafricanisme. »
Représenté au forum panafricain de Luanda de 2013, et à ce titre partie prenante de la mise en œuvre du plan d’action appelant à la création d’un « Mouvement continental et durable en faveur de la paix », le Gabon s’était aussitôt employé à contribuer à la création, sous l’égide de l’UNESCO et de l’UA, d’un certain nombre des réseaux d’organisations de la société civile d’Afrique et de la Diaspora, à savoir : (i) le « Réseau de fondations et d’institutions de recherche pour la promotion d’une culture de la paix en Afrique » (septembre 2013) ; le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » (décembre 2014) et le « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable » (juin 2018). Constitué de plus de 50 organisations, parmi lesquelles des chaires UNESCO, le premier réseau a son secrétariat permanent assuré par la « Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix », et son siège social est, par conséquent, basé en Côte d’Ivoire, plus précisément à Yamoussoukro. Initiatives du Gabon, les deux autres réseaux ont leur siège respectif à Libreville.
Le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix », constitué d’environ 60 organisations, parmi lesquelles des Conseils nationaux de la jeunesse, a été officialisé à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » organisé, du 11 au 13 décembre, conjointement par la Fondation Omar Bongo Ondimba pour la Paix, la Science, la Culture et l’Environnement et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO avec le soutien de l’UNESCO, et la participation de l’UA. L’objectif général de ce forum était de mobiliser et de fédérer la jeunesse africaine, notamment à travers un certain nombre de structures de terrain représentatives, en vue de la promotion d’une culture de la paix en Afrique. Depuis sa création, le « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » est partie prenante de toutes les initiatives majeures impliquant la jeunesse organisées par l’UNESCO non seulement dans la sous-région, mais également à l’échelle du continent, au nombre desquelles le désormais traditionnel forum de jeunes, un des segments institutionnalisés de la « Biennale de Luanda. Forum panafricain pour la culture ».
Plaidoyer pour un renforcement de la présence du Gabon à l’UNESCO
Au moment où le Gabon fait campagne en faveur d’un de ses fils, l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, au poste de Directeur général de l’UNESCO, il aurait tout intérêt à œuvrer, parallèlement, à renforcer sa présence diplomatique au sein de cette Organisation. Toutes les initiatives que nous venons de rappeler constituent des atouts historiques, des leviers diplomatiques qui doivent être renforcer.
Ainsi, renforcer notre présence à l’UNESCO dans le domaine de la culture de la paix consisterait à mettre en œuvre des engagements pris à l’issue du Forum panafricain « La jeunesse africaine et le défi de la promotion d’une culture de la paix » (décembre 2014) : (i) faciliter la légalisation, au titre de la Loi 35/62 sur les associations, du « Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix » et lui accorder la reconnaissance d’utilité publique qui permettrait à son Secrétariat permanent d’avoir les moyens nécessaires pour un fonctionnement optimal ; (ii) engager le processus de création d’un « Prix UNESCO-GABON Jeunesse et culture de la paix ».
Outre le fait qu’il prolongerait la contribution du Gabon à la promotion d’une culture de la paix en Afrique et dans le monde par l’implication et l’engagement des jeunes et le narratif d’une Nation attachée à la paix, ce projet de « Prix UNESCO-GABON Jeunesse et culture de la paix » contribuerait à la réalisation de la vocation constitutive de l’UNESCO, en général ; à celle de l’objectif 3 de sa Stratégie à moyen terme (2022-2029), en particulier, et s’inscrirait parfaitement dans le cadre du Groupe prioritaire Jeunes de l’UNESCO. Au titre des Nations Unies, ledit prix contribuerait à la réalisation des Résolutions 2250, 2419 et 2535 du Conseil de sécurité, en particulier ; à la réalisation de l’ODD 16 de l’Agenda 2030, en général.
Etant donné que la promotion et la construction d’une culture de la paix en Afrique, particulièrement, exigent également de prendre en compte la nécessité d’œuvrer en faveur des droits des femmes, et donc de la réalisation de la « Charte des droits des femmes » (la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes/CEDEF) et l’Objectif de développement durable (ODD) 5 (« Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles »), le Gabon pourrait, en outre, prendre l’initiative d’une convocation et d’une tenue conjointes avec l’UNESCO, l’ONU-Femmes et l’UA d’un « Forum panafricain pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles ». Ledit forum qui s’institutionnaliserait en « Triennale de Libreville » aurait pour objectif général de constituer une plateforme panafricaine permanente de coopération pour l’élaboration de stratégies et de diffusion d’initiatives et bonnes pratiques en matière d’égalité des sexes, d’autonomisation des femmes et des filles pour la paix et le développement durable. Une telle initiative servirait, par ailleurs, à « vendre » le modèle gabonais en matière de progrès des droits des femmes, telle que célébré par le Rapport (2022) de la Banque mondiale portant « Les femmes, l’entreprise et le droit ». Pour rappel, ledit rapport révèle que sur 23 économies ayant adopté des réformes pour améliorer l’égalité juridique des femmes afin de leur ouvrir de nouvelles perspectives pour devenir entrepreneures, le Gabon est le pays qui se distingue le mieux.
Renforcer la présence du Gabon à l’UNESCO consisterait aussi à prolonger son action de leadership en faveur d’une appropriation par la sous-région Afrique centrale du Programme MOST : (i) par la réalisation du projet de programme sous-régional de lutte contre la pauvreté dans la perspective des Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union africaine ; programme qui devrait se décliner en différents programmes nationaux ; (ii) et, au-delà, par la promotion de l’enracinement, dans notre sous-région et dans ses différents pays, d’une culture de la fabrique participative, inclusive et efficace des politiques publiques fondées sur des données probantes, en tant que vecteur de changement social, de développement et de promotion de sociétés pacifiques, plus justes, plus ouvertes et mieux intégrées.
Les politiques publiques sont vecteur de changement social, de développement et de promotion de sociétés pacifiques, plus justes, plus ouvertes et mieux intégrées du fait que leur vocation est l’amélioration de l’accès et de la qualité des services délivrés aux citoyens. En tant qu’elles relèvent de la « science de l’Etat en action » (Pierre Muller), les politiques publiques sont une prérogative des gouvernants et décideurs politiques. Toutefois, comme cela a été révélé par la pandémie de la COVID-19, les gouvernants et décideurs politiques ont tout intérêt, dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques, de recourir à l’expertise scientifique. La nécessité, pour les gouvernants, de recourir à l’expertise scientifique, révélée par la COVID-19, a mis en relief l’importance d’une science ouverte et partagée capable d’éclairer la décision politique, sans la remplacer.
Renforcer la présence du Gabon à l’UNESCO aussi par une appropriation soutenue du Programme MOST de l’UNESCO, notamment dans le cadre de la Transition politique en cours, c’est comprendre l’impérieuse nécessité, en matière de gouvernance et de gouvernabilité, de promouvoir et d’enraciner une culture de dialogue et de collaboration entre décideurs politiques et experts scientifiques, notamment en sciences humaines et sociales, c’est-à-dire entre acteurs des politiques publiques, acteurs du développement national, tout simplement.
Docteur Juste Joris TINDY-POATY
Maître-assistant en philosophie
Ancien Secrétaire général de la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO (2011-2015)
Ancien Consultant en charge du programme sciences humaines et sociales au Bureau de l’UNESCO de Libreville/Gabon (2016-2021)