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La libération de Sylvia et Noureddin Bongo ne dépendrait pas de la justice, selon leur avocate au Gabon
Publié le jeudi 29 aout 2024  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
Me Gisèle Eyue Bekale, avocate gabonaise de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin
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Pour Me Gisèle Eyue Bekale, qui dit n’avoir rencontré ses clients que trois fois au cours des 12 derniers mois, le dossier lié à l’épouse et au fils aîné d’Ali Bongo, interpellés puis incarcérés au lendemain du coup d’État, a une «dimension politique», au point que leur libération ne dépend plus du juge.

Elle doute que la justice soit véritablement en capacité d’agir dans cette affaire au regard du flou entretenu depuis un an par les autorités. Pour Me Gisèle Eyue Bekale, avocate gabonaise de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin interpellés puis incarcérés au lendemain du coup d’État fin août 2023, «compte tenu de la dimension politique de ce dossier, les perspectives d’une libération ne dépendent ni de l’avocat ni du juge». Seuls les militaires au pouvoir avec à leur tête le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, auront le fin mot de l’histoire.

À l’AFP, l’avocate confie d’ailleurs qu’elle n’a pu échanger avec ses clients que trois fois durant les 12 derniers mois. Des échanges qui auraient toujours eu lieu chez le juge d’instruction et non à la prison centrale de Libreville où l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo -lui-même reclus dans sa villa de la Sablière- sont détenus dans des conditions critiquables.

Des conditions de détention «préoccupantes»

À la suite de ses confrères français, dont François Zimeray, qui ont déposé en mai dernier à Paris une plainte avec constitution de partie civile pour «arrestation illégale» et «séquestration aggravée par des actes de tortures et de barbarie» après une première plainte classée sans suite en octobre 2023, Me Eyue Bekale soutient que les conditions de détention auxquelles sont soumis ses clients sont «préoccupantes», particulièrement pour Noureddin Bongo Valentin. «La dernière fois que je l’ai vu, il m’informait qu’il était en isolement, complètement enfermé», rapporte-t-elle à l’AFP.

Le fils d’Ali Bongo serait, à l’en croire, privé de la promenade, tout comme les visites ou même les appels de son avocate lui sont interdits. Pour sa mère, ce ne serait pas mieux. Elle ne recevrait aucune visite et «n’a pas non plus droit au téléphone comme tous les prisonniers». Tous n’auraient reçu aucune visite de leur famille depuis le 30 août 2023. Ce qui est «contraire aux droits de toutes les personnes détenues dans une prison», regrette l’avocate de la famille.

L’ex-première dame et son fils sont inculpés pour des faits présumés de corruption et détournements de fonds publics pour Noureddin ; et Sylvia, de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, entre autres. Des «faits d’une extrême gravité», avait estimé Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement, en mai dernier. Tous leurs biens auraient été saisis et transférés, y compris ceux acquis avant 2009, année de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir.
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