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Pourquoi une partie de l’Afrique vit des inondations sans précédent et comment elles impactent la vie des populations
Publié le lundi 26 aout 2024  |  bbc.com
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© Autre presse par DR
La ville de Blangoua dans l`Extrême nord du Cameroun connait de grosses inondations cette année.
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Dans plusieurs pays du Sahel, la saison des pluies a atteint sa vitesse de croisière, et les conséquences sont énormes sur les populations, leurs moyens de subsistance et leur mobilité, alors que les agences spécialisées annoncent des précipitations excédentaires cette année.

"Même pas de caniveaux pour drainer les eaux. Chaque année, c’est la même souffrance. Les gens doivent tirer les leçons de nos souffrances pour trouver une solution. C’est lamentable”, s’exclame Aron Madjadoum, un habitant du quatrième arrondissement de Ndjamena, la capitale du Tchad.

Aron habite le quartier Ambatta, sur les berges du fleuve Chari, un cours d'eau qui constitue la frontière avec le Cameroun. C’est une zone très vulnérable aux inondations, en raison des crues du fleuve qui déborde assez rapidement en saison des pluies.

Les experts expliquent que le relief dans la zone est plat, mais légèrement incliné vers la ville, ce qui favorise l’écoulement des eaux vers la zone habitable, couplé à un sol argileux doté d’une capacité d’absorption faible, propice à des inondations.

Ce matin, Aron éprouve des difficultés à se déplacer. Une pluie de moyenne ampleur s’est abattue dans son quartier, et sur 4 kilomètres, la route qui mène à son domicile est impraticable. Il est obligé de garer sa mobylette plus loin, pour faire le trajet à pied.

La situation est similaire dans plusieurs quartiers et villes du Tchad. Le pays fait face à une forte pluviométrie ces dernières années.

Lorsque les mois d’août et septembre pointent à l’horizon, c’est l’inquiétude chez les populations. Cette année, l’Agence Nationale de la Météorologie a annoncé une saison abondante de pluies, "malgré un démarrage tardif".

Des pluies « excédentaires » d’à peu près 45 % dans plusieurs provinces du pays, par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, précise l’agence.

Il a suffi de quelques averses pour que les populations de la capitale tchadienne N’Djamena se retrouvent les pieds dans l’eau dans plusieurs quartiers.

Au-delà de la capitale, plusieurs autres villes et contrées du pays sont concernées, et la période inquiète particulièrement les humanitaires, qui éprouvent des difficultés à acheminer les aides aux personnes nécessiteuses.

"Les routes sablonneuses se gorgent d’eau et empêchent les véhicules d’avancer" explique un responsable des Nations Unies dans le pays, dans un contexte où les réfugiés affluent à cause de la situation tendue au Soudan voisin.
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