Le ministère de la forêt a organisé ce jeudi à Libreville, un séminaire portant sur la diffusion des résultats de l’étude ‘’Adéquation-Prospective’’ de la filière forêt-bois.
Un séminaire dédié à la diffusion des résultats de l’étude Adéquation-Prospection du secteur forêt-bois a été organisé ce jeudi à l’auditorium du ministère de la forêt, de l’environnement et de la protection des ressources naturelles à Libreville. L’objectif de cette étude est de mettre en lien le potentiel ligneux et la capacité de transformation installée.
Ce séminaire, placé sous le haut patronage de monsieur Noël Nelson Messone, ministre de la foret, de l’environnement et de la protection des ressources naturelles, a vu la participation des représentants de la présidence de la république, des partenaires au développement, des administrations publiques impliquées dans la gestion durable des ressources forestières, notamment celle de l’économie, de l’industrie, de l’habitat, de l’équipement, du budget, des PME-Commerce, du transport, ainsi que des représentants des opérateurs économiques et des entités sous tutelle du ministère en charge de la foret.
Les travaux de ce séminaire ont été marqués par quatre communications, animées respectivement par Jean François Chevalier et Serge Lochu, tous deux experts internationaux de FRMI et de Indus Tree Consult. Les thèmes des communications ont porté entre autres sur l’analyse de l’adéquation entre la ressource forestière et la capacité de la première transformation, l’analyse microéconomique, l’analyse macroéconomique de la filière et la prospective du secteur forêt-bois.
Il ressort de toutes ces communications que la ressource potentielle actuelle de la forêt gabonaise est évaluée à 2 500 000 m3. A l’horizon de 25 ans et à condition de mobiliser une plus grande variété d’essence, ce potentiel passera à 4.5 millions de m3.
Par ailleurs, les exposants ont laissé entendre que la crise des subprimes de 2009 et la mesure d’interdiction d’exportation des grumes ont entrainé des bouleversements profonds dans la filière, remettant en cause la pérennité d’un certain nombre d’entreprises. C’est seulement en 2013 que les premiers résultats des mutations industrielles que les entreprises ont mises en œuvre ont commencé à se faire ressentir. Au niveau de l’analyse macro économique de la filière, les consultants ont mis en évidence que l’économie gabonaise du bois est principalement tournée vers l’exportation de produits de première transformation : sciage, placage, et panneau de contreplaqué.
En matière de prospective, sur la base de 3 scénarios de référence, les consultants ont mis en évidence un chemin de développement économique fondé sur une exploitation renforcé de la ressource forestière. Il repose notamment sur une meilleure valorisation du marché local et un processus d’émergence d’entreprises spécialisées sur les segments aval de la filière, particulièrement dans les secteurs de la construction.
Les participants à ce séminaire ont vivement recommandé à tous les acteurs du secteur foret-bois, de s’approprier cette étude et d’en faire un outil dans leurs choix de développement industriel.
