Depuis le mois de mars 2014 le SYndicat National des Personnels de la Santé (SYNAPS) notamment l’antenne de l’établissement psychiatrique de Melen est en grève. Le portail qui donne accès à l’hôpital est barricadé. Une enseigne résume les besoins de cette structure « la restructuration de l’unique hôpital psychiatrique du Gabon s’impose ».
A l’intérieur c’est le silence plat. Un véhicule de transport de 32 places et une vieille ambulance sont garés. Les malades se promènent sans surveillance. Seuls les agents de l’entreprise chargée de nettoyer s’attèlent à leur tâche.
Les bureaux sont quasiment vides à l’exception de celui du chef du personnel qui dit n’avoir pas reçu l’ordre de sa hiérarchie pour communiquer sur quoi que ce soit.
A l’extérieur, quelques agents membres du SYNAPS sont assis dans un troquet entrain de siroter un verre. Au centre de leur discussion, il y a la question du cahier des charges qu’ils ont déposé depuis plusieurs mois auprès de leur tutelle.
Parmi les besoins du syndicat, pour la restructuration en vue d’améliorer les conditions de travail, on peut noter pêle-mêle la location de deux ambulances et d’un véhicule de liaison et le manque de médicament et de nourriture pour les patients.
Les membres présents sur les lieux affirment qu’aucune négociation n’est en vue pour l’instant et que la tutelle ne réagit pas face à la situation.
La grève se poursuit donc en attendant une réaction du gouvernement. Pour le moment les « fous » calmes et violents peuvent continuer de se promener tranquillement dans la ville.