Depuis la mise en place de la biométrie au Gabon, des voix se lève pour dénoncer ce qu’ils appellent une « farce de biométrie ». La société civile gabonaise estime que GEMALTO, cette entreprise spécialisée dans le secteur de la sécurité numérique, aurait reçu plusieurs milliards du contribuable pour mettre en place une biométrie qui n’en valait pas autant.
La société civile gabonaise vient de déposer une plainte contre le leader mondial de la sécurité numérique. C’est Marc ONA ESSANGUI et Sosthène NGUEMA NGUEMA qui étaient présents hier au tribunal de Libreville au nom de la société civil.
Selon Marc ONA « GEMALTO est intervenu dans l’opération biométrique au Gabon et le résultat n’est pas à la hauteur des espérances des gabonais ». Il estime que les 40 millions de francs que l’Etat a mis à la disposition de cette entreprise pour mettre en place un fichier biométrique ne reflètent en rien le travail qu’elle a abattu.
Marc ONA ajoute que la plainte est déposée pour amener les responsables de GEMALTO à apporter plus de transparence : « nous voulons simplement que l’opérateur qui a fait ce travail soit transparent. Qu’il nous dise quel est le cahier de charge, quel est le contenu du contrat signé avec l’Etat gabonais. A partir de cet instant, nous allons demander au gouvernement comment on a pu sortir autant d’argent pour peu de résultats que nous avons connus. Et je pense que cet opérateur a intérêt à être beaucoup plus transparent parce que ça va de sa crédibilité au plan international ».
Les plaignants, qui reste sereins quand à l’issue du procès, disent ne pas s’arrêter là, ils comptent déposer également une autre plainte en France.