Le diagnostic réalisé récemment par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) aura permis de mettre en lumière des agissements pour le moins graves qui mettent à mal la rentabilité de cette entreprise. Selon des informations révélées par le quotidien L’Union ce lundi 12 août 2024, l’entreprise aurait enregistré des pertes de près de 50 milliards de FCFA dûes à des fraudes massives et récurrentes sur les réseaux de distribution d’eau et d’électricité.
Si dans l’opinion les agissements peu orthodoxes de certains agents de la société en charge de la production, de la distribution et de la commercialisation de l’eau et de l’électricité sont un secret de polichinelle, ces soupçons viennent d’être mis à nu par l’entreprise elle-même. En effet, dans un récent rapport d’audit diligenté par sa direction générale, on apprend qu’elle aurait essuyé ces dernières années de graves pertes mettant à mal ses performances opérationnelles.
Des pertes de la SEEG estimées à plusieurs milliards de FCFA
Ainsi, ces fraudes aux compteurs d’eau et d’électricité se traduiraient par « des branchements directs sur câble, des shunts sur les bornes du compteur, des compteurs inversés, des phases bloquées sur les compteurs triphasés, une absence de plombs sur les compteurs, des extensions frauduleuses ou réseaux pirates, une inadéquation entre les puissances souscrites et les puissances terrains, des compteurs déposés dans le logiciel SEEG mais toujours actifs sur le terrain ou encore des compteurs magasin non historisés ».
Des agissements répréhensibles qui au demeurant auraient de facto une incidence sur les performances non seulement techniques mais aussi sur son chiffre d’affaires. La preuve, l’ampleur des pertes financières oscillerait entre 30 à 50 milliards de FCFA à cause des fraudes sur le réseau de distribution d’eau potable et d’énergie électrique.