L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a dénoncé ce mardi les actions de l'Union pétrolière gabonaise (UPEGA), accusée de sabotage de l’initiative présidentielle visant à améliorer les conditions de travail dans le secteur pétrolier, a-t-on appris de GabonReview.
Lors d’une conférence de presse à Libreville, l'ONEP a critiqué le refus de l’UPEGA de signer le procès-verbal des travaux de la Commission pour le dialogue social, malgré la participation de ses représentants à la rédaction du document.
Créée par l’arrêté 024 du président de la Transition le 16 avril 2024, cette Commission avait pour mission de traiter les problèmes sociaux dans le secteur des hydrocarbures. Les travaux, entamés le 27 mai, avaient pour but de résoudre les tensions et d’améliorer les conditions de travail. Cependant, l’UPEGA a décidé de ne pas ratifier le protocole d’accord, entraînant des accusations de volte-face et de déstabilisation par le secrétaire général de l’ONEP, Sylvain Mayabi Binet.
Selon Binet, les directeurs généraux des principales sociétés membres de l’UPEGA ont exercé des pressions pour éviter la signature du procès-verbal, qui inclut des mesures importantes telles que la fin des pratiques abusives par les sociétés de prestations et la priorité donnée aux employés gabonais. L’ONEP a dénoncé ces actions comme une tentative de maintenir les travailleurs dans des conditions précaires, malgré les promesses d’équité et de respect des lois gabonaises par les multinationales.
Face à cette impasse, l’ONEP a menacé de déclencher une grève générale d’avertissement du 21 au 29 août 2024, en l'absence de résolution satisfaisante. L’organisation appelle à l’arbitrage du président de la Transition, soulignant que la Commission pour le dialogue social a été instituée pour garantir un climat social apaisé, conformément à l’arrêté présidentiel.
L’ONEP se positionne comme un partenaire social clé et exige la prise en compte de ses revendications pour éviter des perturbations économiques et sociales majeures.