Réputé proche du défunt Omar Bongo qu’il appelait «papa», le très controversé avocat franco-sénégalais, héritier autoproclamé des réseaux Foccart, serait en froid avec Ali Bongo qui, dit-on, ne souhaite plus le voir du fait de son soutien plus ou moins affiché aux opposants gabonais ces derniers temps.
Robert Bourgi, le «frère aîné adoptif» d’Ali Bongo, l’un des derniers défenseurs de la Françafrique, ne serait plus le bienvenu au Palais du bord de mer à Libreville. La raison du désamour naissant entre certains membres de la famille Bongo et lui, procède sans nul doute de sa dernière sortie officielle sur les antennes de France 24. Au cours d’un entretien accordé au journaliste Marc Perelman, l’avocat et héritier supposé de Jacques Foccart avait donné son impression sur la pratique politique du président gabonais, notamment sur sa propension à écarter les anciens collaborateurs de son prédécesseur de père. Une sortie à laquelle, dit-on, Ali Bongo avait très peu goûté. Il aurait d’ailleurs promis se venger de ce «frère» colporteur, laissent entendre des mauvaises langues.
A en croire certaines sources rapportées par une célèbre lettre continentale d’informations confidentielles, l’ancien émissaire occulte de Nicolas Sarkozy ne serait plus en odeur de sainteté auprès du chef de l’Etat gabonais dont des proches disent pourtant qu’il serait loin d’être l’homme rancunier que l’on dépeint dans «une certaine presse». Mais il est des comportements que même un «saint» ne saurait cautionner, estiment des proches du pouvoir. Surtout quand ceux-ci sont affichés par un «frère», un aîné et un conseiller. Et, l’on en convient, Ali Bongo n’est pas un saint.
Aussi, Robert Bourgi, désormais perçu pour beaucoup comme «un traitre» après son supposé rapprochement de Jean Ping, Chantal Myboto Gondjout et d’autres opposants gabonais serait peu à peu écarté par la fratrie des Bongo. L’homme serait devenu «persona non grata» dans certains lieux au Gabon. «Si l’avocat français proche de Nicolas Sarkozy peut toujours se rendre dans ce pays, Ali Bongo souhaite cependant faire en sorte que les portes du Palais du bord de mer lui soient moins accessibles», pense savoir La Lettre du Continent (n°686). Voilà qui n’est pas pour renforcer les liens «familiaux»….
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