Si le Gabon a été le premier de la sous-région à avoir créé une zone économique spéciale, il pourrait bientôt être dépassé dans le domaine par les pays qu’il a inspirés. Craignant le départ des investisseurs vers d’autres zones économiques du continent plus attractives, l’Exécutif enjoint les ministres concernés par sa gestion à la rendre plus compétitive.
À Libreville, en septembre prochain, un comité d’experts se réunira pour définir les mécanismes censés permettre à la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok de rayonner un peu plus, annonce la Primature où a eu lieu, jeudi 25 juillet, une séance de travail présidée par Raymond Ndong Sima. Les participants à cette réunion parmi lesquels plusieurs membres du gouvernement et des responsables de cet espace dédié aménagé dans la commune de Ntoum (Estuaire) ont été entretenus sur les points liés à l’attractivité et à la compétitivité de la zone. Mais le Premier ministre de Transition a surtout invités ses interlocuteurs à «se préparer à faire face à la concurrence à venir des pays voisins qui aujourd’hui se déploient à mettre en place des zones économiques dans le secteur forestier», rapporte Serge Samy Biveghe, patron de l’Autorité administrative de la ZIS Nkok.
En effet, si le Gabon a été le premier de la sous-région à avoir créé une zone économique spéciale, il pourrait bientôt être dépassé dans le domaine par les pays qu’il a pourtant inspirés, et ainsi voir les investisseurs choisir des destinations plus attractives. Pour l’éviter, «le gouvernement veut davantage créer des conditions pour une zone d’investissement compétitive», explique la Primature qui présente cette zone comme un «symbole de réussite et un bassin d’emplois à forte croissance […] devenue au fil des années une référence mondialement reconnue», au point de s’imposer comme un passage obligé pour tous les hôtes de marque qui visitent le Gabon.
D’une superficie de 1 126 hectares comprenant une zone industrielle, une zone commerciale et une zone résidentielle, la ZIS de Nkok regroupe 144 entreprises de 17 pays opérant dans 22 secteurs industriels, dont un cluster dédié à la transformation du bois qui regroupe 10 entreprises et en dehors du cluster bois 84 entreprises opèrent de la première à la troisième transformation du bois. «Sa réussite éclatante et son modèle très inspirant font école dans d’autres pays», défend-on à l’immeuble du 2-Décembre.