Le gouvernement gabonais a annoncé un changement significatif dans sa politique d'éducation, mettant fin à l'envoi massif d'étudiants à l'étranger en raison de coûts jugés prohibitifs, renseigne RFI.
Cette décision a été officiellement présentée par le ministre de l'Enseignement supérieur, Hervé Ndoume Essingone, lors d'une conférence de presse ce week-end.
Face aux défis financiers et aux critiques sur l'efficacité de cette pratique, le ministre a affirmé que les nouveaux bacheliers gabonais seront désormais inscrits principalement dans les institutions nationales. « Les 22 000 bacheliers, nous allons pouvoir les accueillir aussi bien dans les établissements publics à hauteur de 16 000 et, pour le reste, dans nos meilleurs établissements d'enseignement privé », a déclaré M. Ndoume Essingone.
Le ministre a également admis les lacunes actuelles des universités et grandes écoles gabonaises, citant des programmes obsolètes, des années académiques prolongées, des effectifs surchargés et des interruptions fréquentes dues aux grèves. Cependant, il s'est montré optimiste quant à l'avenir, promettant des améliorations significatives à venir. « Ce triste tableau sera, dans quelques années, un lointain souvenir », a-t-il assuré.
En parallèle de cette réforme, le Gabon investit dans de nouvelles infrastructures éducatives et prévoit l'ouverture de plusieurs établissements supérieurs cette année. De plus, 200 postes budgétisés sont disponibles pour le recrutement de nouveaux enseignants, dans le but de renforcer le corps professoral et d'améliorer la qualité de l'enseignement.
Hervé Ndoume Essingone a conclu en exprimant sa conviction que le Gabon deviendra bientôt une destination universitaire attrayante pour les étudiants africains.