Le monde célébrait ce 23 juin 2024, la journée internationale de la veuve. Si pour les Nations Unies, cette journée est l’occasion d’agir et de défendre les droits des veuves car à ce jour ces dernières sont encore marginalisées, malheureusement cette commémoration est passée sous silence au Gabon. Un constat accablant lorsqu’on sait tous les maux que les veuves doivent affronter dans la société.
La perte d’un partenaire est très souvent difficile à surmonter. À plus forte raison dans un contexte où le conjoint vivant est dépossédé de tous ses biens légaux. C’est le triste sort que subissent plus de 250 millions de veuves à travers le monde indique les Nations Unies. Ces dernières finissent par etre exposées à la pauvreté, la violence, et la discrimination, toutes choses qui démontrent l’urgence pour les États de mettre en place des politiques afin de garantir la protection de leurs droits.
Un combat qui s’annonce ardu, principalement au Gabon. Car en dépit de l’adoption de la résolution « A/RES/65/189 du 21 décembre 2010 en Assemblée générale des Nations Unies qui a proclamé le 23 juin comme étant une journée au cours de laquelle la communauté internationale porte une attention particulière sur la marginalisation des veuves », le gouvernement de la transition qui pourtant semble faire du bien-être des populations sont cheval de bataille n’a visiblement pas encore intégré cette journée dans son agenda au point qu’aucune activité n’a été organisée.
Les veuves aux oubliettes durant la transition ?
Le ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang la patronne de ce département ministériel semblait plus prompte à être présente dans la province du Moyen-Ogooué pour accompagner les activités du Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema. Et les veuves comme toujours ont été reléguées au calendes grecques. Comment leur apporter un véritable soutien si l’Etat lui-même ne considère pas qu’elles le méritent ? La question de la spoliation est toujours d’actualité, pourtant il y a encore trop de femmes qui après avoir perdu leur mari se retrouvent expulsées de leur domicile.
Il est plus qu’urgent que le gouvernement prennent réellement en compte la situation des personnes vulnérables car à l’occasion des journées qui sont dédiées pour mettre en lumières les maux qui les étranglent, il est constaté un désintéressement. C’est le cas notamment de la journée mondiale des personnes vivants avec un handicap où le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou n’avait pas daigné réagir étonnement lors de la journée mondiale du Sida il y’a des activités mises en avant et souvent durant tout le mois de décembre. Pareil pour la journée mondiale des maladies rares, zéro communication alors qu’au Gabon il y a des personnes qui en sont atteintes. Les priorités sont véritablement ailleurs.