Doris Gbati N'gname, ressortissante de l’Afrique de l’Ouest, a été condamnée à Libreville, au Gabon, à une peine de 10 ans d’emprisonnement, dont 6 ans avec sursis, pour trafic d’êtres humains et exploitation de jeunes filles mineures, a-t-on appris.
Arrêtée il y a quatre ans, Doris Gbati N'gname a été jugée coupable par les autorités judiciaires gabonaises pour avoir organisé l'importation de jeunes filles en provenance de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Bénin, le Nigeria et le Togo. Ces jeunes filles étaient contraintes de travailler pour rembourser leurs frais de voyage, pris en charge par la mise en cause.
Le procès a mis en lumière les pratiques illégales de Doris Gbati N'gname, qui aurait exploité plusieurs victimes avant d’être appréhendée par les forces de l’ordre et placée en détention préventive depuis décembre 2020.
La condamnation de Doris Gbati N'gname soulève une fois de plus la question du trafic d'êtres humains au Gabon, un phénomène souvent méconnu et caché par la peur des victimes de représailles ou de renvoi dans leur pays d'origine. Malgré les risques et la clandestinité de ces pratiques, les autorités gabonaises entendent renforcer la lutte contre ce fléau qui affecte particulièrement les jeunes femmes venues chercher une meilleure vie.