Dans une interview parue chez nos confrères des Echos du nord, le Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Joël Lehman Sandougoult, révèle la signature d’un protocole d’accord entre la société qu’il dirige et les françaises Suez et Saint-Gobain Pam. Un accord portant sur un important investissement de 118 milliards de Francs CFA sur les cinq (5) prochaines années pour améliorer dans sa globalité, le service de l’eau potable dans le Grand Libreville et par ricochet sur le reste du territoire. Morceaux choisis.
Dans le cadre de cet accord, Suez interviendra en tant que partenaire technique de la SEEG, avec pour objectif, l’amélioration globale du service aux usagers et l’atteinte des objectifs de performance fixés par la tutelle, particulièrement en matière de réduction des pertes en eau sur le réseau (fuites), augmentation des volumes facturés et formation du personnel de la SEEG. Saint-Gobain Pam, l’autre partenaire, interviendra pour sa part en tant que fournisseur de canalisations en fonte ductile et accessoires associés.
Saint-Gobain Pam interviendra également à travers des formations spécifiques sur la maintenance et la pose des équipements, a renseigné le Directeur général de la SEEG qui précise par ailleurs que « ce partenariat concerne uniquement le volet eau potable du Grand Libreville. Le but de ce projet n’est pas de construire une nouvelle station, mais d’optimiser les volumes d’eau perdus entre les stations des PK 6 et PK 9, ainsi que la restructuration des réseaux d’eau potable », peut-on lire.
« Pour répondre à l’évolution de la demande et notamment aux grands projets de l’Etat dont Libreville 2, la construction d’une nouvelle unité de production d’eau potable devient indispensable », a affirmé Joël Lehman Sandoungoult qui n’a pas manqué de souligner que les 118 milliards de Francs CFA proposés sont divisés en trois phases distinctes.
Déploiement des investissements et champ de compétences
Dans les faits, le Directeur général de la SEEG a indiqué dans un premier temps que l’appui technique de Suez devrait servir à « améliorer la gestion du service sur les volets production, distribution, clientèle à travers la mobilisation d’experts résidents, d’expertise spécifique et de technologie » et ce partenariat comporte, a-t-il dit « un volet formation et transfert de savoir-faire important. Suez se chargera également de la mise à jour du schéma directeur qui fixera les actions à moyen et long terme à mener sur la mobilisation de nouvelles ressources et l’évolution des réseaux (renouvellement et extension) », a-t-il renseigné.
La deuxième phase consistera en « la reprise des réseaux de transport et de distribution à travers l’approvisionnement en pièces de réparation, le renouvellement de certains tronçons défectueux ; ainsi que le redimensionnement et les extensions de réseau pour accompagner la croissance de la capitale. Sur ces aspects, les canalisations en fonte et les pièces de réseau seront approvisionnées par Saint-Gobain Pam », a-t-on appris.
Quant à la troisième et dernière phase, elle porte sur « le remplacement et la mise en place des compteurs intelligents, ainsi que la reprise des branchements ‘’spaghettis’’ de manière à nous conformer à la nouvelle loi et assurer la facturation des usagers », a conclu Joël Lehman Sandoungoult.
Toutes les dispositions et précautions mentionnées par le Directeur général de la SEEG, objet du protocole d’accord signé avec les Groupes Suez et Saint-Gobain Pam, devraient permettre de ranger progressivement les dysfonctionnements et difficultés d’approvisionnement en eau potable dans le Grand Libreville, au chapitre de lointains et amères souvenirs.