Achetés fin 2023 en Europe, les deux engins non armés et devant servir pour la surveillance de la forêt du bassin du Congo sont attendus à Libreville dans les prochaines semaines, à condition que la France donne son accord pour le survol de son espace aérien.
Contrairement aux dernières acquisitions de l’État au bénéfice de l’Armée, les deux hélicoptères polyvalents de type AW139 que le Gabon s’apprête à réceptionner sont inoffensifs. Équipés de lunettes à vision infrarouge et capables de transporter 12 personnes à leur bord, les deux appareils se révèleraient néanmoins essentiels pour le renforcement de la surveillance de la forêt du bassin du Congo. Un sujet auquel le pays tient particulièrement, en tant que «champion» africain de la conservation de la nature.
Et si cette acquisition est la bienvenue au premier abord, quelques doutes peuvent subsister concernant leur état. Vraisemblablement achetés à «plusieurs dizaines de millions de dollars», selon les informations d’Africa Intelligence, ces deux hélicoptères ne sont pas tout neufs. Il s’agit en réalité d’appareils de seconde main, dont l’un, portant déjà son numéro d’immatriculation gabonais TR-KOF, est sorti d’usine en 2011. Et au moment de sa mise en vente sur le marché international en octobre 2023, il cumulait environ 4 800 heures de vol. Servira a-t-il encore longtemps une fois au Gabon ? Ça reste à voir.
En attendant, cet appareil précédemment exploité par Euro-Asia Air, une compagnie aérienne basée à Atyrau, au Kazakhstan, et l’autre sont actuellement entreposés dans un hangar de l’aéroport international de Texel, aux Pays-Bas. C’est de l’Angleterre qu’ils devraient partir pour le Gabon. Le voyage qui doit se faire par les air est toutefois soumis à l’accord de la France pour le survol de son espace aérien.