Dans l’objectif de couvrir toutes les zones du Gabon en réseau et en service universel, le président du Conseil de régulation de communication électronique et des postes (Arcep) vient d’ordonner à l’opérateur Moov Africa Gabon Télécom de partager, sans délai, ses infrastructures avec Airtel Gabon sur l’axe Makokou-Okondja. Arrosées uniquement par le réseau de Moov Gabon Télécom, les populations de cette partie du pays seront bientôt couvertes par le réseau de téléphonie mobile Airtel Gabon et bénéficieront de ses services, dont Airtel Money.
Récemment en mission dans la province de l’Ogooué Ivindo, l’assistant du président du conseil de régulation, André Obabalaka a indiqué que l’opérateur Moov Africa Gabon Télécom va partager sans délai ses infrastructures avec son concurrent Airtel Gabon sur l’axe Makokou-Okondja et Okondja-Aboumi, dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué.
Selon l’Agence gabonaise de presse, tous les sites construits sur l’axe Makokou-Okondja, dans le cadre du service universel, sont exploités exclusivement jusqu’à ce jour par l’opérateur Moov Africa Gabon Télécom. L’opérateur Airtel Gabon a sollicité l’autorité de régulation en vue d’établir également son réseau mobile sur cet axe. «D’ici quelques semaines, les populations vont bientôt être couvertes par le réseau de téléphonie mobile Airtel Gabon et bénéficier de ses services, dont Airtel Money», a fait savoir André Obabalaka.
Cette information a suscité beaucoup d’enthousiasme au sein des populations de cette localité. «Nous sommes contents et heureux ! Puisque c’est un ouf de soulagement pour nous. Nous remercions le chef de l’État qui pense à ses populations les plus lointaines. Aussi, la maison ARCEP vient nous renforcer d’un autre opérateur. Nous avions une seule maison qui ne nous donnait pas entière satisfaction. Je suis très content», s’est réjoui le chef du village Mozeye, Jean Raymond Ndondon.
Au Gabon, en février dernier, Moov Africa Gabon Télécom et Airtel Gabon s’étaient déjà engagés à connecter 200 villages situés dans les zones blanches, encore dépourvues des services de téléphonie mobile et d’Internet. L’Arcep estime qu’environ 1 253 villages concentrant 6,5 % de la population gabonaise présentent un déficit en couverture de téléphonie mobile et Internet.