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Gabon : Albert Ondo Ossa et Pierre Claver Maganga Moussavou ensemble ce 31 mai ?
Publié le vendredi 31 mai 2024  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa devraient s’exprimer ensemble ce vendredi 31 mai 2024
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Ce vendredi 31 mai à Libreville, Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa devraient s’exprimer ensemble. Si au sein de l’opinion certains soupçonnent un drôle d’attelage depuis l’annonce de cette sortie, d’autres se demandent de quoi parleront les deux anciens candidats à la dernière présidentielle. Recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), Transition… Dans le pays, les attentions sont cristallisées autour de ces sujets politiques.

À travers un communiqué ce jeudi 30 mai, le Parti social-démocrate (PSD) a annoncé que Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa, animeront une conférence de presse conjointe, demain vendredi 31 mai 2024. Ledit communiqué ne dit rien sur l’objet de la conférence de presse de ces deux candidats à la présidentielle d’août 2023, mais dans un contexte où les résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) nourrissent bien de conversations et particulièrement dans les milieux politiques au regard des résolutions prises à Angondje, d’aucuns imaginent bien qu’elle s’articulera autour de cette actualité et plus globalement, autour de l’avis de ce nouveau duo sur la Transition en cours.

Ondo Ossa affirmait que les militaires ne redresseront pas le Gabon

Albert Ondo Ossa dont la candidature avait été portée par la plateforme Alternance 2023 pour faire face au pouvoir d’Ali Bongo, avait aux premières heures de la Transition, remis en cause le coup d’État du 30 août en le qualifiant d’une «révolution de palais». Ce, avant d’adopter une attitude plus modérée après une rencontre avec le président de la Transition le 5 septembre 2023. Rencontre à l’issue de laquelle il s’était résolu à dire «osons croire à un avenir meilleur et resplendissant pour notre cher pays le Gabon». Cependant, en décembre 2023 cette lueur d’espoir avait semblé s’éteindre tant il assurait désormais que le Gabon ne serait redressé que par une personne qui n’a jamais tué ni volé. «Il n’en sera pas autrement», affirmait-il.

Il s’exprimait dans le cadre du 42e anniversaire de la marche de la Gare routière (5 décembre 1981) par le Mouvement de redressement national (Morena), et affirmait parlant du Gabon, «ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser». Il semblait remettre en cause la gouvernance et les agissements des militaires au pouvoir. Resté muet depuis lors, il prendra 5 mois après, à nouveau la parole en public. Pierre Claver Maganga Moussavou quant à lui, s’est souvent exprimé. Plus récemment encore, après le DNI, il estimait que «la suspension de partis politiques inventée par 600 personnes est née d’une véritable incompréhension du système politique».

Après le DNI, Maganga Moussavou a dénoncé une incompréhension du système politique

Le président du PSD, qui n’apprécie visiblement pas les résolutions du DNI, soupçonne les militaires au pouvoir de vouloir réinstaurer le monopartisme. «On ne peut pas accepter que par le biais du CTRI, on nous retire le multipartisme même un seul jour. C’est inadmissible et nous ne pouvons pas l’accepter», s’est exclamé l’homme parmi bien d’autres acteurs politiques qui estiment que le Gabon ne se porte pas mieux 8 mois après le coup d’État et que les chances de voir cette Transition atteindre les objectifs ambitieux fixés par les militaires au pouvoir s’amenuisent. Il dénonce une présidentialisation du régime et une concertation politique bâclée conduite par des hommes choisis à dessein.

Il n’a d’ailleurs pas hésité à partager une vidéo d’un ancien conseiller d’Ali Bongo et porte-parole de l’ex-parti au pouvoir qui estime que le DNI a dessiné «contre toute attente», les pâles contours du futur Gabon promis par le président de la Transition. Ondo Ossa contrairement à Maganga Moussavou qui a assisté aux cérémonies d’ouverture et de clôture du DNI, a brillé par son absence, mais pourrait bien avoir son mot à dire. Dans le pays où certaines indiscrétions assurent que sous cette Transition, «Albert Ondo Ossa bénéficie des faveurs d’un ancien président de la République», sa prise de parole aux côtés de Pierre Claver Maganga Moussavou laisse plus d’un dubitatif. «Drôle d’attelage !» commentent certains plutôt étonnés.
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