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Emprunt obligataire de 150 milliards FCFA : le Gabon peine à convaincre les investisseurs de la Cemac
Publié le jeudi 16 mai 2024  |  Le Nouveau Gabon
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© Autre presse par DR
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L'emprunt obligatoire de 150 milliards de FCFA lancé par le Gabon depuis le 5 mars 2024 sur la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac) n'a toujours pas été clôturé. Prévu de s'achever le 29 mars 2024, le délai de souscription de cet emprunt dénommé « EOG 2024 à Tranches Multiples » a déjà été prolongé à deux reprises. Une première fois au 29 avril 2024 et une seconde au 20 mai prochain, a-t-on informé dans une note d'Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), arrangeur et Chef de file Principal de l'opération. Une nouvelle prorogation qui, selon un spécialiste de la finance, vise à donner des chances au Gabon de parvenir à mobiliser les 150 milliards de FCFA émis auprès des investisseurs de la Cemac.

Cette seconde prorogation du délai des souscriptions traduit le manque d'intérêt des investisseurs de la zone pour cette opération de levée de fonds alors que le Gabon n'enregistre aucun défaut de paiement sur le marché des Valeurs du Trésor de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et que ses titres présentent des taux d'intérêt attractifs, selon son ministre des Comptes publics, Charles M'ba, lors du lancement de cette opération en mars dernier.

Pour certains observateurs, le coup d'État du 30 août dernier pourrait expliquer cette réticence des investisseurs. Sur ce point, Harvest Asset Management, le leader de la gestion de portefeuilles en zone Cemac avec un encours sous gestion de 260 milliards de FCFA à fin juin 2023, avait déjà rassuré les investisseurs quant à la capacité du Gabon à tenir ses engagements sur le marché financier au lendemain dudit coup d'État. Ce, grâce aux mécanismes en place dans la zone depuis plusieurs années pour garantir la confiance des investisseurs sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac). De ce fait, la solvabilité et la crédibilité de la signature du pays ne sont pas jusqu'ici discutables malgré la situation politique encore précaire.

D'autres, en revanche, pointent les conditions du marché des capitaux sous-régional jugées draconiennes, avec l'installation de la pratique des taux d'intérêt élevés, pour justifier ce manque d'intérêt des investisseurs pour cet emprunt obligatoire d'un montant de 150 milliards de FCFA à tranches multiples (6% pour la tranche A à maturité 3 ans, 6,5% pour la tranche B à maturité cinq ans et 7,5% pour la tranche C à maturité sept ans).

Quoi qu'il en soit, la somme qui sera collectée au terme de cette opération permettra de financer des projets identifiés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), actuellement au pouvoir au Gabon, combiné à l'apurement de la dette moratoire par titrisation de créances.
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