Lors de la plénière de l’Assemblée nationale de la transition qui s’est tenue mercredi 15 mai 2024 à Libreville, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a répondu sans langue de bois aux questions des parlementaires. Parmi les sujets abordés figurait le paiement des frais de participation aux concours organisés par l’État.
Depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, plusieurs concours ont été organisés dans divers établissements d’enseignement supérieur, notamment, l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), l’École nationale des arts et manufactures (ENAM), l’École préparatoire aux carrières administratives (EPCA) et plus récemment, l’École national d’administration (ENA). Ces concours exigent des frais de participation qui oscillent entre 25 000 et 50 000 FCFA.
Face à ce constat, Geoffroy Foumboula Libeka, député de la transition, a interpellé le chef du gouvernement. Raymond Ndong Sima a reconnu que les autorités ont constaté cette pratique lors de la réouverture des concours. Il a justifié ces frais par le manque de budget alloué aux concours publics. « Est-ce que dans les budgets que vous avez votés, il y a une ligne qui finance le fonctionnement de ces concours et examens ? » a-t-il demandé aux parlementaires. « Si cette ligne n’existe pas, il est nécessaire de financer cet exercice d’une manière ou d’une autre », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a toutefois reconnu que « cette situation n’est pas satisfaisante » et a exprimé sa volonté aux parlementaires : « j’espère que nous aurons l’occasion de revenir là-dessus pour faire annuler, purement et simplement, les paiements des candidats à ces épreuves-là », a-t-il déclaré.
Outre la question des frais de dossiers, d’autres aspects de l’organisation des concours ont été abordés, notamment l’heure de début des épreuves et les cas suspects de fraude. D’ailleurs, une enquête aurait été ouverte concernant l’organisation du concours de la police nationale organisé en 2023, qui avait fait l’objet de plusieurs suspicions.