Les réactions se multiplient au sein de l’opinion publique et la classe politique au sujet de certaines recommandations sorties du Dialogue national inclusif, au titre desquelles, celle excluant les bi-nationaux à certaines fonctions publiques. Dernière en date, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) qui, dans un communiqué daté du 02 mai, pointe l’absurdité d’une telle proposition.
Bien que réaffirmant son soutien à la transition, la Coalition pour la nouvelle République, qui avait déjà dénoncé le caractère exclusif du Dialogue national inclusif, s’en prend cette fois à certaines résolutions qui en découlent. En effet, de la suspension des partis politiques, à la liberté d’aller et venir, ou encore le sujet portant sur la nationalité gabonaise. Ce dernier point a vertement été critiqué par cette coalition proche de Jean Ping.
L’exclusion des binationaux, un nationalisme abject
Si la proposition sur la binationalité venait à être adoptée, les Gabonais nés d’un parent étranger seraient exclus des responsabilités électives, administratives et politiques. Selon la CNR, le patriotisme et la loyauté envers la patrie ne se résument pas au fait d’être né de père et de mère gabonais. Ainsi, Vincent Moulengui Boukosso et ses camarades indiquent que les dérivent de Sylvia Bongo Ondimba ont été rendues possibles non pas du fait qu’elle soit étrangère, « mais bien parce qu’elle a rencontré des Gabonais cupides et peu courageux ».
Mettant en lumière les errements de compatriotes dits « Gabonais de souche », la coalition des partis relève le cas d’une « première dame Gabonaise de père et de mère, qui a mis toute une banque en faillite, laissant de nombreuses familles dans la désolation, sans compter les multiples frasques et exactions commises à l’encontre de paisibles citoyens ». Toute chose qui démontre selon la CNR le caractère « abject » de cette « épineuse et dangereuse question ».