Libreville – Depuis le début du mois d’Avril 2024, date à laquelle il leur a été annoncé la revue à la baisse de leurs émoluments, les agents de l’hôtel de ville de Port-Gentil ont cru d’abord à une blague. Ayant constaté ces coupes sur leurs salaires à la fin du mois, ils menacent de rentrer en grève générale illimitée.
A la mairie centrale de Port-Gentil, capitale économique du Gabon, c’est désormais le branle-bas de combat puisque les agents municipaux menacent d’entrer en grève. En effet, au cours d’une réunion convoquée par le secrétaire général, Sylvestre Onanga, il leur a été annoncé que pour des raisons de trésorerie, la mairie va procéder au saucissonnage des salaires, puis cette décision est entrée dans sa phase exécutoire, car l’agent comptable l’a appliquée stricto-sensu.
Il n’en fallait donc pas plus pour provoquer l’ire de ces agents qui ont refusé d’être des victimes expiatoires des gestions antérieures. Et le plus grand scandale demeure le recrutement massif des parents et amis vivant hors du pays, mais qui ont continué à bénéficier des salaires comme étant des agents municipaux en service à la mairie de Port-Gentil, ce qui a eu pour conséquence directe, l’explosion de la masse salariale.
L’autre fait qui trouble le sommeil des agents concerne les départs à la retraite pour atteinte de la limite d’âge, or constatent-ils, il y aurait comme un poids deux mesures. Et ils citent le cas de l’actuel secrétaire général, qui est toujours là, alors qu’il devrait prendre sa retraite depuis trois (3) ans.
Signalons qu’à l’issue d’une opération de recensement du personnel, le délégué spécial de Port-Gentil, le général d’armée Pierre Rizogo Rousselot a, dans une note datée du 13 février 2024, demandé à ses collaborateurs absentéistes de justifier leur absence sous 24 heures. Ce sont 156 agents qui étaient concernés par la demande d’explication de l’officier militaire.
C’est donc dire qu’à l’heure actuelle, le climat à la mairie de Port-Gentil est lourd et l’ambiance quasiment délétère. Une situation qui interpelle les autorités.