Attachés à la tradition du partage des postes à la suite de chaque concertation nationale, des cadres de divers partis politiques regroupés au sein de l’Appel d’Angondjé exhortent le président de la Transition à dissoudre le gouvernement actuel pour en former un autre issu du récent Dialogue national inclusif.
Bien que peu représentatifs sur l’échiquier politique gabonais, les membres de l’Appel d’Angondjé, groupe de leaders politiques né en marge du récent Dialogue national inclusif (DNI), ont annoncé le week-end dernier se constituer désormais en comité de suivi des actes et résolutions. Une prérogative que s’est pourtant réservée le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui avait d’ailleurs annoncé, le 30 avril. Lors de la réception du rapport final de ces assises, le président de la Transition s’était en effet engagé à mettre sur pied dans les meilleurs délais ledit comité. Joachim Mbatchi Pambou et ses compagnons semblent vouloir le faire à sa place.
L’ancien candidat aux élections générales de 2023 a également fait savoir, au cours d’une déclaration à la presse le 4 mai, que ses compagnons et lui-même «ne sont pas favorables à un renouvellement du gouvernement de Transition». Et s’ils «encouragent le président de la Transition à poursuivre les politiques publiques de développement» actuelles, ces cadres politiques souhaitent néanmoins que cela se fasse avec de nouvelles personnes au sein du gouvernement. Attachés à la tradition du partage des postes à la suite de chaque concertation nationale, les membres de l’Appel d’Angondjé espèrent ainsi être de ceux des participants au DNI choisis pour composer le futur gouvernement.
Le groupe, comme plusieurs autres, s’est par ailleurs dit opposé à la recommandation liée à la suspension de tous les partis politiques. «Oui, nous devons tous payer, mais au prorata de nos fautes […] Les coupables, les vrais, sont connus de tous», a défendu son porte-parole.