Suspendu quatre années durant, le défilé du 1er Mai a fait son retour mercredi à Libreville. Cette première édition de la fête du Travail sous l’ère du CTRI a permis à près de 200 entreprises locales de se succéder devant la tribune officielle érigée sur l’esplanade du Sénat pour le défilé avant lequel près de 2 000 médailles ont été décernées aux fonctionnaires et cadre de l’administration publique et privée. À cette occasion, les travailleurs ont remis au président de la Transition un manifeste contenant toutes leurs revendications.
À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré le 1er mai 2024 la fête du Travail à l’esplanade du Sénat au Boulevard triomphal de Libreville, en présence du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Placé sous le thème «la promotion du travail décent et du dialogue social permanent : une garantie de la stabilité sociale et de la croissance économique dans un monde en pleine mutation», cet évènement a tenu toutes ses promesses, avec la mobilisation de plusieurs travailleurs après quatre années d’inorganisation.
Cette cérémonie a vu la participation du Vice-président de la Transition, du Premier ministre, des membres du gouvernement, ceux du corps diplomatique accrédité au Gabon ainsi que des responsables des administrations publiques et privées. Empreinte de solennité, elle a été ponctuée par la décoration des médailles de bronze, d’argent et d’or de 1 707 travailleurs de l’administration publique et privée ainsi qu’un défilé pédestre de près de 200 entreprises.
Au Gabon, cette 138e édition de la journée internationale dédiée aux travailleurs intervient après le coup de libération du 30 août dernier. Première du genre sous l’ère de la Transition, cette fête marque un nouveau départ pour les travailleurs dans leur dévouement au travail et leur désir de servir la Nation aux côtés des employeurs et du gouvernement. Les travailleurs ont saisi cette occasion pour remettre au chef de l’État le manifeste contenant les revendications des travailleurs gabonais.
Dans ce document, les revendications sont, entre autres,l’organisation d’un dialogue social tripartite, l’augmentation du SMIC à 300 000 francs CFA, le règlement de la dette de l’État et des entreprises vis-à-vis de la CNSS et la CNAMGS pour booster l’économie et permettre la création des emplois et la gabonisation des emplois pour permettre aux Gabonais d’avoir la primauté. Ainsi, les espoirs des travailleurs gabonais restent tournés vers les autorités du CTRI pour un changement de condition de vie et de travail. Cette journée du 1er Mai s’est achevée dans les différentes administrations autour d’un repas avec les responsables hiérarchiques.