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Relaxe de Pascaline Bongo : à Paris, le parquet fait appel
Publié le vendredi 26 avril 2024  |  Gabon Review
Pascaline
© RFI par Sébastien Nemeth
Pascaline Bongo, sœur du président gabonais déchu Ali Bongo, à son arrivée au tribunal, le 29 janvier 2024 à Paris
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À 68 ans, la fille aînée d’Omar Bongo et sœur du président déchu Ali Bongo devra à nouveau répondre devant la justice française des faits présumés de corruption passive d’agent public étranger dans l’affaire Egis Route datant de 14 ans.

Pascaline Mferri Bongo n’en a pas fini avec la justice française. Celle qui reste citée dans l’affaire dite des biens mal acquis sera à nouveau contrainte de répondre devant un juge des faits présumés de corruption passive d’agent public étranger. Si elle et tous ses cinq coprévenus avaient été relaxés, lundi 22 avril, après plusieurs jours de délibéré, jeudi, le Parquet national financier français (PNF) a fait appel du verdict. Il disposait en effet de 10 jours pour le faire. Visiblement, il ne lui en fallait pas autant.

À 68 ans, la fille aînée et confidente du défunt président Omar Bongo reste donc soupçonnée d’avoir joué de son influence en tant que Haute représentante du président déchu Ali Bongo Ondimba pour passer certains arrangements avec des entreprises étrangères, et particulièrement avec Egis Route. Elle se serait vue promettre des rétrocommissions à hauteur de 8 millions d’euros (5 milliards de francs CFA) à la condition de parvenir à obtenir un marché public à la société d’ingénierie française au Gabon. Le projet n’a jamais abouti et l’argent n’aurait jamais été versé à la collaboratrice du chef de l’État d’alors.

Lundi, le tribunal correctionnel de Paris avait estimé qu’il n’était pas établi que Pascaline Bongo avait «la faculté d’attribuer les marchés» concernés, ce qui est indispensable pour que l’infraction soit constituée. L’intéressée elle-même avait assuré tout au long du procès que son poste était à titre honorifique, bien que payé 2,6 millions de francs CFA par mois. Lors de ce procès, le PNF avait requis contre elle trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, et 150 000 euros d’amende.
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