Libreville – Réunis au sein d’un collectif, les habitants de Plaine-Orety, dans le premier arrondissement de Libreville, menacés de déguerpissement par l’État, se sont accordés, le samedi 20 avril écoulé, pour déposer une pétition accompagnée d’une lettre sur la table du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, afin d’obtenir un site de relogement et des indemnisations pour ceux n’ayant pas été dédommagés.
«Nous allons déposer, dès lundi, une pétition et une lettre chez le Premier ministre. On a dit qu’à Plaine-Orety, ce sont les squatters qui empêchent l’État de mettre un projet de construction d’une citée administrative. Nous disons que nous sommes prêts à partir, mais nous ne voulons pas qu’on nous traitent de squatters», a expliqué le porte-parole, Jeff François Éllé Ngoma.
Il a précisé que les premiers mouvements des populations dans ce quartier datent des années 1940. « Les autochtones d’ici c’étaient les Mpongwè, les Kota, suivis des années plus tard par les Fangs », a-t-il relevé au cours de la réunion qu’a tenu le collectif des habitants visés par ce déguerpissement imminent.
Selon M. Jeff François Éllé Ngoma, c’est vrai il y a des populations qui avaient été indemnisées mais qui étaient revenues sur leurs anciens sites faute de terrain, mais ces populations n’excède pas 1%.
Notons que ce sont au moins 1050 maisons qui sont touchées par ce projet de déguerpissement, qui doit permettre aux autorités de construire une citée administrative dans le cadre des grands chantiers initiés par le CTRI.