Au cours de l’année 2023, le transport ferroviaire des marchandises s’est contracté de 9,3% comparativement à l’année précédente, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Au quatrième trimestre 2023, la baisse est de 21,7% en glissement annuel.
Cette baisse d’activité d’après le ministère de l’Économie se justifie par les « restrictions imposées aux opérateurs en termes de tonnage et de rotations de trains pour préserver l’infrastructure, en plus de la réduction du temps de trafic pour permettre la poursuite du plan de remise à niveau de la voie ferrée ». Les dysfonctionnements de la logistique et autres causes exogènes constituent également les facteurs explicatifs de cette situation, justifie la note de conjoncture.
Cette contreperformance enregistrée dans le transport ferroviaire a eu globalement un impact sur le secteur du transport au Gabon. Car, l’activité du transport a chuté de 7% sur l’année écoulée en comparaison avec l’année 2022 et de 14,7% au quatrième trimestre 2023 en glissement annuel.
Cette baisse d’activité est enregistrée dans un contexte où les autorités gabonaises avec la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais, l’unique ligne ferroviaire du pays, travaillent pour l’augmentation des capacités du chemin de fer local et par la même occasion, accroître ses rendements. Car, le Transgabonais, long de 648 km entre Libreville et Franceville, a aujourd’hui atteint sa limite face à une demande sans cesse croissante. Et même le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir. Les objectifs de la Setrag sont de tripler d’ici 2029 les capacités du transport des marchandises. Les faisant passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes d’ici 2029.