Marc Ona Essangui aborde la question dans un entretien sur RFI dans le contexte de la transition politique au Gabon ainsi que le dialogue national inclusif.
A quelques jours de l’ouverture officielle du dialogue national inclusif qui se tient jusqu’au 30 avril 2024 à Libreville, le membre de la société civile, Marc Ona Essangui, qui occupe depuis six (6) mois déjà le poste de 3e vice-président du Sénat a accordé un entretien à Radio France International (RFI). A travers celui-ci, il aborde la question de la transition politique au Gabon ainsi que le dialogue national inclusif.
D’entrée de jeu, Marc Ona Essangui, a tenu à lever le voile sur la durée de la transition et la date de la prochaine élection présidentielle. « Une présidentielle en 2025, c’est le dialogue qui va décider », a-t-il mentionné. Par rapport à une éventuelle candidature du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidentielle qui sera organisée au terme de la transition, le 3e vice président du Sénat de la transition a dit ceci : «Si les assises décident que le général Oligui Nguema se présente à ces élections, cela n’engage plus le général Oligui Nguema, c’est le dialogue qui l’autorise à se présenter ».
Par ailleurs, il a exprimé son regret de constater que les 600 participants, à cette rencontre ont été nommés par le Comité pour la Transition et la Restauration des institutions (CTRI). « Je le regrette parce que j’aurai aimé sincèrement que la plupart des représentants soient issus des couches où les gabonais vont les choisir », a t-il annoncé.
De grâce, le rand rendez-vous de la capitale gabonaise se déroule en l’absence des principaux ténors de la vie politique nationale notamment Albert Ondo Ossa, candidat d’Alternance 2023 lors de la présidentielle du 26 août 2023. A ce sujet, le membre de la société civile marque un défit : « La différence entre Albert Ondo Ossa et les vieux loups de la politique gabonaise, c’est qu’Albert Ondo Ossa n’est pas politique, c’est un expert, un intellectuel gabonais, un universitaire. Je pense que sa contribution aux assises pour débattre des questions qu’il maîtrise aurait eu un impact considérable. Oui je regrette sincèrement l’absence d’Albert Ondo Ossa », a t-il mentionné.
Pour finir, son interlocuteur a demandé son point de vue par rapport à certains qui disent que finalement ce dialogue sera là juste pour tracer un boulevard pour le futur candidat, Brice Clotaire Oligui Nguema, à la présidentielle de l’année prochaine. Marc Ona Essengui, en démocrate convaincu, a été clair, en lançant ceci : « Je préfère ne pas parler des individus, je parle du Gabon. Parlons des institutions comme l’Assemblée Nationale, le Sénat et bien d’autres … », a t-il formulé.