Mardi 2 avril, le ministre de la Justice et celui des Comptes publics ont eu une séance de travail. Alors que le Garde des Sceaux et ses équipes s’activent pour la mise en œuvre de la réforme du système judiciaire, les deux membres du gouvernement de la Transition sont convenus de mettre en place un groupe de travail conjoint devant évaluer la faisabilité et la soutenabilité budgétaires des besoins exprimés dans ce cadre.
Au ministère des Comptes publics le 2 avril, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout a eu une séance de travail avec son collègue Charles M’Ba, ministre des Comptes publics. Au centre des échanges des deux membres du gouvernement de la Transition, la réforme du système judiciaire en cours au Gabon. Après la mise en solde le 25 mars 2024 de 231 magistrats et greffiers stagiaires issus de la promotion 2023 de l’École nationale de la magistrature (ENM), indique le ministère de la Justice, le gouvernement de la Transition, s’intéresse dans le cadre de cette réforme, à la prime de judicature attendue par les magistrats.
Mais aussi, aux mécanismes devant aider au financement de la réforme du système judiciaire et à la contribution du secteur Justice à l’objectif d’optimisation des recettes budgétaires. Au cours de la rencontre entre Paul-Marie Gondjout et Charles M’Ba, il était pour ainsi dire, question d’examiner «les contours techniques à même d’aider à la matérialisation de la prime judicature attendue par les magistrats, les perspectives d’une loi de finances rectificative, le financement de la réforme en cours du système judiciaire et la contribution du secteur Justice à l’objectif d’optimisation des recettes budgétaires».
Au terme de la rencontre, les parties sont convenues «de la mise en place d’un groupe de travail conjoint devant évaluer la faisabilité et la soutenabilité budgétaires des besoins exprimés par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout», informe le ministère de la Justice qui précise que la séance de travail qui se tenait en présence des collaborateurs respectifs des membres du gouvernement de la Transition, est une réponse à la principale attente du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag). Rencontrant le président de la Transition, président du Conseil supérieur de la magistrature le 29 septembre 2023, le syndicat avait consenti à suspendre pour une période de trois mois sa grève initiée le 15 décembre 2022 dans l’ensemble des juridictions.