L’inclusivité du dialogue national repose sur d’autres valeurs dont l’expression populaire de compatriotes, le nombre de participants, la richesse des thématiques abordées ainsi que le recours au référendum prévu au terme de ces concertations. C’est la passe de quatre !
Le mardi 02 Avril, dans le somptueux gymnase de Petit Paris (Libreville), le président de Transition, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est adressé au peuple gabonais en ouverture officielle du dialogue national inclusif.
L’implicité et l’explicité. Lors de ce message qui visait à planter le décor, le numéro un gabonais a, non seulement situé les enjeux de ces assises, mais a également tenu à rassurer l’opinion sur le caractère innovant et inclusif de cette initiative sous l’ère du CTRI.
Il n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer les flops des précédents dialogues. Depuis la Conférence de 1990 jusqu’aux concertations politiques de février 2023 en passant par les Accords de Paris et les Accords d’Arambo, les avancées tant souhaitées par les Gabonais sont restées lettre morte. Aussi, a-t-il prévenu : « Ceci ne saurait arriver avec le CTRI ». Il a également taclé le caractère politique qui planait sur ces différentes rencontres comme une sorte de repoussoir.
Il n’en sera jamais ainsi à l’époque du CTRI qui souhaite cette fois-ci donner toute la priorité aux préoccupations pouvant améliorer le quotidien des Gabonais. En quoi innove-t-on et quel est le format que prend l’inclusivité à la sauce du CTRI ?
Depuis leurs premiers pas dans l’exercice du pouvoir, les forces de défense et de sécurité ont choisi d’associer les forces vives de la nation afin de participer aux choix fondamentaux de la Transition.
On en veut pour preuve le cas des consultations menées pendant la phase préparatoire de ce dialogue national. Une occasion en or qui a permis de récolter plus de trente-huit mille contributions donnant ainsi à chacun la possibilité de participer à l’œuvre de reconstruction de l’édifice commun. Ceci est un indicateur majeur permettant d’apprécier l’intérêt du peuple en faveur de ces assises.
A cela s’ajoute le nombre de participants réévalué à 600 à ce dialogue national contre 300 à la Conférence nationale de mars 1990, 250 lors des accords d’Arambo et 150 lors de la concertation politique de février 2023 d’Agondje. Qui dit mieux ?
Et de trois ? Contrairement aux précédentes rencontres dont les thématiques tournaient essentiellement autour des questions politiques, le premier Gabonais himself précise : « Les thématiques abordées à ce dialogue mettent en avant les préoccupations économiques et sociales légitimes des Gabonais autant qu’elles ambitionnent de tracer une nouvelle trajectoire à l’histoire de nos institutions ».
Comme qui dirait, la défense du peuple est la loi suprême. En effet, la satisfaction des besoins essentiels du quotidien liés notamment à l’éducation, la santé, l’alimentation constituent le fondement de toute souveraineté du peuple. Le peuple gabonais ne saurait être en reste.
Quatrième et dernier axe démontrant le caractère inclusif de ce dialogue. Le Chef de l’Etat fixe l’opinion et rassure : « Les conclusions des présentes concertations seront coulées en textes de lois avant de passer au filtre d’un référendum populaire ».
N’en déplaise aux passéistes nostalgiques qui cherchent à se cramponner aux vieilles habitudes au point de vouloir réduire l’inclusivité à l’absence de certains noms. L’heure n’est-elle pas venue de comprendre que l’intérêt supérieur du nouveau Gabon en construction passe par l’expression et la prise en compte des voix des sans-voix et non par les humeurs nombrilistes de certains acteurs, fossiles politiques soient-ils ?