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Gabon : dialogue national, pourquoi il faut y croire
Publié le mardi 2 avril 2024  |  Gabon 24
Gabon
© aLibreville.com par DR
Gabon : dialogue national, pourquoi il faut y croire
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Au Gabon, le dialogue national inclusif s’ouvre mardi 2 avril 2024. Cette grand-messe promise par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) envisage de remettre le Gabon sur la voie de la reconstruction.

Après le coup de libération du 30 août 2023, les militaires au pouvoir avaient inscrit parmi les points à respecter dans le calendrier de la transition, un dialogue national inclusif qui permettrait aux gabonais de repenser leur pays. Réparti en deux phases, notamment, l’appel à contribution qui consistait à enregistrer les propositions de l’ensemble des forces vives et des populations et une seconde phase qui consiste aux travaux en commission. À ce grand rendez-vous, près de 600 personnes sont attendues pour discuter au nom du peuple, aborder les questions aussi bien politiques, sociales que culturelles, et jeter un regard particulier sur l’économie, entre autres.

Si la conférence nationale de 1990 avait apporté son lot de solutions, il n’en demeure pas moins que celle-ci n’ait pas traversé le temps en réglant de façon définitive les questions liées à la gestion du pays. Il fallait revenir quelques années plus tard, en 1994 sur la table des négociations, pour les Accords de Paris, pour redéfinir les contours d’un système politique qui éviterait au Gabon des crises multiples et de marquer l’ouverture entre les camps de l’opposition et de la majorité. En 2006, bis repetita, les acteurs politiques, sous l’impulsion de Pierre Mamboundou et Moussavou King, vont pousser le pouvoir de feu Omar Bongo Ondimba à de nouvelles assises afin de garantir des scrutins transparents et de nouveaux contours électoraux plus fiables.

Le dialogue politique d’Angondjé en 2017, après la crise postélectorale, était aussi le moyen de faire redescendre la pression après une élection présidentielle de 2016 tumultueuse qui avait créé du grabuge au sein de la société. Avant la présidentielle de 2023, la concertation politique visait, au-delà de la transparence électorale et les contours des élections générales, l’apaisement au lendemain du scrutin.

Le nouveau dialogue national qui s’ouvre mardi 2 avril, vient ressusciter les espoirs du peuple gabonais après le coup de libération du 30 août 2023 à la suite des élections générales de la même année. Si rien ne dit que celui-ci va apporter de solutions définitives aux problèmes de la société gabonaise, il n’en demeure pas moins que les attentes sont nombreuses et des solutions concrètes sont très attendues.

Kenny Ongouori
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