Président de la République entre 2009 et 2023 soit 14 ans avec un bilan peu élogieux, Ali Bongo Ondimba semble vraisemblablement appartenir au passé. Si son parti politique a bien été intégré dans les 580 participants au dialogue national, le désormais ancien Distingué camarade, n’est nullement convié. Et ce, malgré son auto-mise à disposition pour le pays.
À l’heure des grandes manœuvres dans l’organisation du dialogue national d’avril 2024 qui se veut inclusif, les acteurs de la vie publique gabonaise sont conviés à faire leurs propositions et à participer à définir la nouvelle feuille de route pour le pays. Une noble ambition qui implique un engagement patriotique de toutes les forces vives. Ainsi donc, en sa qualité de Président de la République sortant, Ali Bongo Ondimba aurait dû être convié en qualité de dignitaire.
Ali Bongo out, le PDG in
S’il est une dissonance criante dans la configuration des ressources humaines retenues par le Chef de la transition le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, c’est assurément la présence du Parti démocratique gabonais (PDG) et l’absence de son leader Ali Bongo Ondimba. Est-ce à dire que la gestion du pays par son leadership peu pertinent est à dissocier de l’action perverse de cette formation politique aux commandes du Gabon pendant 56 ans ? Toujours est-il que la constatation amère est patente.
S’il s’était dit disposé à aider le pays malgré sa déchéance par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), l’ancien Chef de l’État libre de ses mouvements et pourtant destitué par son parti politique pour incapacité, devrait traîner son spleen dans sa somptueuse demeure à la Sablière quand à quelques kilomètres, se décidera l’avenir du Gabon. Une décision assumée par le Gén. Oligui Nguema qui a tout de même sollicité l’expertise de Jean Ping, ancien adversaire d’Ali Bongo en 2016.