Si des voix s’élèvent depuis quelques jours en faveur du report du Dialogue national inclusif prévu pour tout le mois d’avril prochain, mercredi, face au gouvernement, le président de la Transition a confirmé la date du 2 avril pour l’ouverture de ces pourparlers dont l’échec est déjà assuré pour certains.
Il n’entend visiblement pas se laisser dicter sa conduite, y compris par certains de ses soutiens les plus expressifs. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema maintient la tenue du Dialogue national inclusif du 2 au 30 avril prochain. Confirmation a été faite à l’occasion du Conseil des ministres du mercredi 20 mars au palais du bord de mer. Si plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours, notamment pour demander le report, voire la reformulation de ces assises, le président de la Transition a assuré aux membres du gouvernement que celles-ci auront bel et bien lieu dans moins de deux semaines. Ce qui doit donc les amener à hâter les préparatifs.
Il s’agit, pour le chef de file du CTRI, d’un «rendez-vous historique» censé «doter le Gabon d’une gouvernance post-transitionnelle apaisée et inclusive», constituant de ce fait «une étape cruciale dans le processus de construction d’un Gabon nouveau, résolument tourné vers le progrès et le bien-être de ses citoyens». Au moment où nombre de Gabonais souhaitent plutôt la mise en place d’une commission vérité-justice-réparation-réconciliation avant d’engager de nouveaux pourparlers, le général-président, qui a reçu ce jeudi 21 mars le collectif des sages et anciens dignitaires du pays ayant récemment sur un probable échec de ces assises, a rappelé aux membres du gouvernement que le dialogue qu’il convoque «aura pour mission de définir la durée de la Transition, de tracer les contours d’une nouvelle gouvernance du pays et d’élaborer les principes et règles devant régir la Nation dans tous les domaines de la vie publique».
Aussi, l’ensemble des acteurs politiques et sociaux sont-ils invités à saisir l’«opportunité unique» qui leur est offerte pour contribuer à l’édification d’un Gabon que les militaires au pouvoir veulent uni et prospère. «La responsabilité incombe à chacun de participer activement, directement ou indirectement, à ce dialogue constructif et de placer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toute autre considération», exhorte le Palais.