La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a lancé officiellement ce mercredi 13 mars à Libreville, en présence du ministre gabonais du Budget et des Comptes publics, Charles M’Ba, son premier emprunt obligataire multitranches par Appel public à l’épargne. Les souscriptions sur cet emprunt baptisé «BDEAC (6,20% – 5,95% – 4,70%) Net 2024-2031», s’étendent du 4 au 22 mars 2024. L’objectif est de collecter 50 milliards de FCFA qui permettront de financer les projets de développement dans la sous-région.
La présentation du premier Emprunt obligataire multitranches par Appel public à l’épargne de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) s’est déroulée ce mercredi 13 mars 2024 à Libreville. Dénommé «BDEAC (6,20% – 5,95% – 4,70%) Net 2024-2031», cet emprunt obligataire lancé auprès des investisseurs de l’Afrique centrale et des gabonais en particulier, vise à solliciter leurs participations actives au financement des projets de développement de la sous-région.
«Sur le marché monétaire et sous régional, notre objectif est de lever 600 milliards sur la période du plan AZOBE. C’est donc en adéquation avec cette démarche que nos organes ont approuvé un programme de lever de ressources d’un montant de 100 milliards sur le marché financier de la Cemac au titre de l’exercice 2024», a déclaré Jean Paterne Megne Ekoga, vice-président de la BDEAC.
Selon le vice-président, la présente opération est ainsi la première phase du programme. Elle vise à mobiliser auprès des plus petits épargnants jusqu’au grand bailleurs de fonds internationaux un montant total de 50 milliards de FCFA. «Je n’ai aucun doute quant à notre capacité à souscrire à cet emprunt obligataire, car l’histoire nous a démontré combien la BDEAC peut compter sur chacun de nous, sur les investisseurs de la Cemac et sur ses partenaires pour financer les projets de développement dans notre sous-région», a-t-il indiqué.
D’après lui, lors des trois précédents emprunts obligataires effectués en 2020, 2021, 2022, les investisseurs du marché sous régional ont répondu favorablement à la sollicitation de la BDEAC en mettant à sa disposition 323 milliards de FCFA alors qu’elle ne recherche que 300 milliards. «Cela témoigne d’une indéniable marque de confiance envers votre institution de financement. Je suis convaincu que vous allez nous renouveler cette marque de confiance car nous nous présentons devant vous aujourd’hui avec un portefeuille de projets aussi importants que ceux pour lesquels nous vous avons autre fois sollicité», a souligné le vice-président de la BDEAC.
Pour le ministre gabonais du Budget, l’opération mis en place participe aussi a aidé la solidité de la banque. «C’est pour cela qu’il nous ait apparu important de régler notre dette en vers vous, mais aussi de participer à l’augmentation du capital, pour que vous ayez une surface financière plus large qui vous permet d’accéder à plus de moyens de financement de notre développement, dans un environnement financier en perpétuel mouvement et qui impose des adaptations nécessaires en renforcement des ressources», a fait savoir Charles M’Ba.
À raison de 10 000 FCFA la valeur nominale du titre, l’institution financière a fixé, le minimum de souscriptions à 10 obligations correspondant à 100 000 francs CFA. La présente émission obligataire, qui s’achève le 22 mars prochain, doit être analyser comme une invite à la population de la Cemac à prendre son destin en main pour financer le développement économique de la région.