Le Dialogue national tant attendu au Gabon, présenté comme une occasion de restaurer la nation après des décennies de tumulte, ne se penchera finalement que sur des questions politiques et sociales, a-t-on appris de GMT.
Le gouvernement a annoncé que la commission justice, vérité et réconciliation ne sera pas incluse dans les discussions, selon les déclarations de la ministre de la Réforme des instances.
Murielle Minkoue Mintsa, rapporteur général désigné du Dialogue national, a clarifié la situation lors de son passage à l'émission télévisée "Les grands dossiers" sur Gabon 1ère. Elle a expliqué que ni la période de transition ni le moment actuel ne sont appropriés pour engager une telle opération. La commission aurait pour objectif d'établir les responsabilités civiles et pénales à la suite d'enquêtes sur les événements survenus de 1993 à 2016.
Même si la douleur des familles touchées par ces événements est reconnue, Minkoue Mintsa a souligné que le dialogue ne doit pas être centré sur les violences de 2016. Elle a précisé que les contributions iraient dans cette direction et que la décision de former une commission vérité et réconciliation reviendrait au dialogue après la transition.