Plusieurs chômeurs gabonais, rassemblés au sein du Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG), ont organisé, ce mardi 12 mars, à Libreville, une marche pacifique, afin de traduire leur fort désir pour l’emploi au sein de la Fonction publique, a constaté l’AGP.
La marche est partie de l’ancienne Place de l’indépendance jusqu’au ministère du Budget et des comptes publics, où ils ont entonné l’hymne nationale « La Concorde » et des louanges pour implorer Dieu face au « mur de résistance » qui leur ferait face.
«Le chômage persécute l’âme et l’esprit. Tous unis contre la précarisation des Gabonais, la dignité passe par le travail, zéro travail : zéro dignité, zéro félicité », pouvait-on lire sur leurs banderoles. «Plus jamais ça». «Justice pour tous». «Travail pour tous», sont autant des slogans scandés par les manifestants.
Le coordonnateur des activités, dudit mouvement, Lovan Bitegh Engone, a saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement au Comité pour la transition et la Restauration des institutions (CTRI), ayant à sa tête le président de la Transition, le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.
« Nous soutenons la Transition, il n’est pas question ici qu’un politicien véreux, qu’un activiste véreux, que quelqu’un mal intentionné dénature notre message. Nous voulons résoudre le problème du chômage parce que nous estimons que le taux de chômage est élevé, au moins 40% », a-t-il fait savoir.
Pour lui, il est inadmissible qu’il y ait autant de chômeurs dans un pays qui regorge d’importantes richesses naturelles.
« Aujourd’hui, pour trouver du travail à quelqu’un dans ce pays, avec autant des richesses que nous avons, c’est comme si on lui donnait un cadeau, pour trouver du travail à quelqu’un, on doit courir derrière une autorité », s’est-il indigné, ajoutant que « nous avons tous droits à vivre une vie descente comme tous les autres dans le pays, en ayant un emploi qui garantit la dignité de l’homme ».
De son côté, le secrétaire général du MNCG, Joël Yannick Nguema Ellang, a expliqué qu’à travers cette action forte, les chômeurs devront défendre leurs droits jusqu’au bout.
Au moment où nous mettons sous presse, l’AGP a appris que les leaders de ces Ongs ont été reçus par le secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics, afin de trouver des solutions palliatives.