Ce lundi 11 mars 2024, le membre du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) Francis Nkea Ndzigue a animé une conférence de presse afin d’apporter des précisions sur sa requête aux fins d’annulation de la décision portant nouvel organigramme provisoire de cette formation politique. Profitant de cette occasion, l’avocat au Barreau du Gabon a annoncé également l’introduction d’une requête auprès de la Cour constitutionnelle afin d’obtenir la dissolution de ce directoire.
Quelques jours seulement après l’annonce du nouvel organigramme de l’ancien parti au pouvoir avec comme maître d’œuvre Paul Biyoghe Mba et compagnie, on s’achemine inexorablement vers une bataille judiciaire entre camarades. En effet, s’appuyant sur les dispositions des statuts, notamment les articles 31 et 32, l’ancien membre du gouvernement a introduit une requête auprès du Tribunal de première instance de Libreville aux fins d’annulation de cette mesure.
Bataille judiciaire en perspective au PDG
Selon Francis Nkea, l’action posée par ces personnalités viole allègrement les textes de l’ancien parti au pouvoir. D’ailleurs, il souligne qu’étant destitué de sa fonction de président du parti, Ali Bongo Ondimba n’a pu logiquement procéder à ces pseudos réajustements. « On ne sait pas qui a pu procéder à ces nominations et sur quelle base juridique ce nouvel organigramme a pu être conçu ainsi que les décisions subséquentes », a relevé l’un des principaux rédacteurs des statuts du PDG.
C’est donc en tant que militant et soucieux de préserver le parti d’une gestion hasardeuse et illégale qu’il s’est dit obligé d’introduire cette requête. Dans la foulée, il a également annoncé l’introduction d’une autre requête, cette fois auprès de la Cour constitutionnelle, s’appuyant principalement sur l’article 1er de la loi organique de la haute juridiction. « Il s’agira de faire constater ces agissements ( violation des statuts du PDG, NDLR) et de prendre toutes ses dispositions, d’agir et de procéder si possible à la dissolution. Si les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques et lorsque ces droits et libertés sont gravement violés, elle doit agir, elle doit annuler cette décision, et si possible dissoudre un parti qui se comporte comme ça », a martelé Francis Nkea Ndzigue.