La journée internationale des droits de la femme a été l’occasion, pour les employées de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de se réunir et de débattre des défis liés à la représentativité féminine, au harcèlement et à l’égalité des chances dans le cadre professionnel. Cette table ronde a mis en lumière les aspirations des femmes de la SEEG à occuper des postes de responsabilité et à être pleinement reconnues pour leurs compétences.
La faible représentativité des femmes au sein de l’entreprise, la problématique du harcèlement sexuel et psychologique ont été au cœur des discussions ce 8 mars 2024, lors d’une table ronde organisée par les femmes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), sous le thème « Renforcer le leadership féminin en entreprise : cas de la SEEG ».
Pour commémorer la journée internationale des droits de la femme, les employées de la SEEG ont profité de cette date pour évaluer l’application de l’approche genre au sein de leur entreprise, en examinant notamment les quotas de représentativité des femmes, les métiers pénibles et le traitement réservé aux femmes. Elles ont également soulevé la question : « Pourquoi pas elles, dans les postes de responsabilité ? ».
«Vous êtes réunis aujourd’hui à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme pour réfléchir à des mécanismes pour parvenir à imposer au sein de la SEEG, une parfaite égalité de genre dans les différents services et départements de l’entreprise. Bien que cette journée s’inscrive dans un contexte un peu difficile pour notre société, nous espérons qu’à travers vos réflexions vous nous proposerez des solutions pour lever les obstacles qui nous empêchent de répondre efficacement aux attentes des populations», a déclaré le DGA administration et Finances de la SEEG, le Colonel Guy-Georges Ngamamba.
Selon une étude réalisée en interne, sur 2452 agents au sein de la SEEG, seuls 613 sont des femmes soit 25% de l’effectif total, pour 7 femmes contre 42 hommes présents au niveau du top management de l’entreprise. Elles sont 72% dans les métiers supports et 28% dans les métiers techniques.
«Il nous a paru nécessaire pour nous agents SEEG, de questionner notre représentativité en entreprise par des chiffres réels. Et nous avons découvert aujourd’hui que la SEEG compte 25% de femmes qui est un chiffre encourageant par rapport aux années antérieures, mais qui nécessite une amélioration pour atteindre la représentativité décrétée par les autorités qui est celle de 30%. L’atteinte des 30% est freinée par plusieurs facteurs entre autre le manque d’engagement et de confiance des femmes à briguer des postes des responsabilité, la difficulté pour les femmes d’émerger dans les métiers techniques de la SEEG», a souligné Livanne Ntsame Mve, invitant ses collègues à croire en elle-même et à chercher justement à occuper des postes.
«On brille par la compétence. On ne brille pas simplement parce qu’on est une femme ou qu’il faut chercher un poste. Dans un environnement concurrentiel, il faut que ce soit les meilleurs qui soient au poste», a-t-elle poursuivi.
Cette table ronde a permis aux femmes de partager leurs différents vécus, en termes de compétences et d’évolution des mentalités. Les recommandations issues de cette rencontre devront permettre d’améliore le leadership féminin, dans l’optique d’une meilleure prise en compte de l’expertise des femmes.