Sur la période triennale 2024-2026, la croissance économique du Gabon devrait se situer à 2,9%% contre 2,4% sur la période 2021-2023, apprend-on dans le document d’information de l’emprunt obligataire que vient d’émettre le Gabon sur le marché de la Cemac.
Cette croissance devrait être tirée par le dynamisme du secteur hors pétrole (+3,3% en moyenne) malgré le repli du secteur pétrolier, conséquence du déclin des champs matures. « Face aux défis majeurs liés à la conjoncture internationale, l’économie nationale devrait se consolider à la faveur de la poursuite des mesures de diversification sur la période. Dans ce contexte, la croissance du PIB serait portée principalement, du côté de l’offre par l’agriculture, le bois, les mines, les industries manufacturières, les travaux publics, les services et les transports, et du côté de la demande par les investissements, la consommation finale et les exportations », explique le gouvernement gabonais dans le document d’information en question.
De manière détaillée, l’agriculture au cours de la période indiquée resterait un des moteurs de l’activité économique gabonaise avec une croissance moyenne de +4,4%. En fait, le secteur devrait bénéficier des mesures de soutien pour le renforcement alimentaire, notamment avec la poursuite de plusieurs projets en cours dans le pays. C’est le cas du programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), l’opérationnalisation des cinq grandes zones agricoles à forte productivité (ZAP) et des deux ZAP de Bitam et Souba qui devrait contribuer à l’augmentation de la production des cultures vivrières. Aussi, l’intensification de la production de l’agriculture de rente devrait également favoriser cette situation.
S’agissant du bois, le gouvernement poursuivra le processus d’industrialisation de la filière en privilégiant les activités de la 2ᵉ et 3ᵉ transformation du bois. Et le dynamisme du secteur minier sur la période, relèverait du renforcement de la stratégie de développement du secteur grâce aux grands projets d’investissement initiés dans l’exploitation de manganèse, du fer et de l’or. Aussi, la hausse de la production du manganèse devrait soutenir cette croissance dans le pays.
Pour ce qui concerne le secteur de l’eau et de l’électricité sur la période 2024-2026, le Gouvernement poursuivra son objectif d’augmenter les capacités de production d’électricité et d’eau et d’étendre les réseaux de distribution afin d’améliorer les conditions de vie de la population et le cadre de travail des industriels. Et dans les bâtiments et travaux publics, la poursuite des chantiers initiés sur la période 2021-2023 viendrait soutenir la production du secteur. Et enfin, les transports bénéficieraient des projets de réalisation et de réhabilitation de la voie ferrée, de construction de la Zone industrielle du Port à Bois (Zipobo) et des gares maritimes (Libreville, Port-Gentil, Lambaréné, Mayumba).
Ces projections sur la période triennale 2024-2026 qui restent pessimistes par rapport à celles de 2024, sont faites dans un contexte marqué par un affaiblissement de la croissance économique mondiale qui devrait afficher un taux de 3,1% cette année contre 3,4% en 2022, selon le Fonds Monétaire International (FMI).