Elle meurt suite à une paire hémostatique oubliée dans son abdomen à Port-Gentil

News

Faits Divers

Article

Faits Divers

Publié le samedi 9 mars 2024 | Gabon Actu

© Agence Gabonaise de Presse par DR
Santé : début de la campagne d’opérations chirurgicales de la cataracte

C’est une négligence médicale qui a pris la vie de madame Madride Mindzoumou épouse Ossissagui, décédée récemment à l’hôpital régional de N’tchengué à la suite d’une opération chirurgicale. Le 04 mars dernier, la patiente présentant des douleurs intenses au niveau de son abdomen, a été examinée par son médecin de toujours qui lui a permise auparavant de sortir indemne de deux césariennes il y’a plus de seize mois, en la personne du médecin gynécologue-obstétricien, Dr Jean-Paul Nkoura.

C’est parce que ce jour-là la radiologue du CHR de Port-Gentil ayant fini son service, que cet homme en blouse blanche va l’envoyer faire une échographie abdominale à la clinique Érasme située non loin du carrefour printemps, dans le 3e arrondissement de Port-Gentil. Le médecin spécialiste en imagerie médicale Dr Blaise Mbumba a décelé une ‹‹ sub-oclusion intestinale ››.

Une situation qui empêchait probablement la malade d’aller convenablement à la selle. C’est finalement derrière le lycée d’État de Port-Gentil, plus précisément à la clinique Saint-Antoine que la macabre découverte d’une paire hémostatique, a été faite par le Dr Ella Ndong, médecin radiologue qui a constaté en effet la présence de cet objet intrus. Cette malencontreusement découverte, s’est faite lors d’un énième examen approfondi, effectué sur la patiente appelé dans le jargon médical »abdomen sans préparation » (ASP). La pièce trouvée a été oubliée dans le corps de Madride il y’a plusieurs mois, après sa dernière césarienne selon une source sûre.

Examen terminé, le radiologue n’a nullement respecté la procédure médicale à suivre. C’est-à-dire celle qui exige de sceller les résultats définitifs, et de les remettre à la patiente afin que, le médecin prescripteur se fasse une meilleure idée de la situation médicale de la patiente. Ce dernier dans son amateurisme s’est empressé de faire lire les différents clichés, à sa malade et la famille qui l’accompagnait de ce qu’une paire hémostatique se trouvait dans l’abdomen de la malade. Une situation qui a causé l’ire de la famille qui a décidé sur le champ d’en finir avec le médecin responsable de cette erreur médicale. N’eût été l’intervention rigoureuse des forces de l’ordre la situation virait au drame.

Revenant dans les locaux de l’hôpital régional de N’tchengué pour réclamer les comptes, la structure sanitaire s’est tout d’abord hâtée de venir en aide à la malade, qui présentait une sueur à profusion et une hypotension artérielle. Emmenée vers 2 heures du matin au bloc opératoire où elle a passé plusieurs heures, les spécialistes du laboratoire ont découvert une péritonite abdominale marquée par une atteinte d’aisance intestinale. Un véritable danger qui a entraînée Madride Mindzoumou épouse Ossissagui vers l’au-delà lors de cette opération chirurgicale.

La justice s’est immédiatement saisie de l’affaire à la suite de la plainte déposée par la famille de la victime. En revanche, le Dr J.P Nkoura faisait l’objet des critères depuis des années dans la ville de Port-Gentil, pour sa pratique douteuse de la médecine. Plusieurs de ses patientes se sont plaintes de ses interventions médicales abracadabresques, et ont même dû abandonner cet hôpital à cause de lui pour pouvoir suivre des meilleurs traitements dans les cliniques de la capitale économique. Pour pratique dangereuse de la médecine, concussion et racket des malades il a été muté à Oyem par le ministère de la santé. Une sanction disciplinaire dont n’a pas échappé le Dr Richard Mezui, accusé également d’être impliqué dans les mêmes faits reprochés à son acolyte Jean-Paul Nkoura.

Face à cette erreur médicale plus personne n’est à l’abri d’un oubli. Aussi, dans ce métier très sensible, l’équipe technique qui assistait les chirurgiens aurait dû se rassurer en vérifiant que le matériel d’intervention était au complet avant de procéder à la fermeture de la partie abdominale de la patiente. C’est du moins ce que pensent les riverains.

Commentaires

Dans le dossier

Faits Divers

Sondage

Nous suivre

Nos réseaux sociaux